Comment transformer les processus en gains de productivité, malgré les freins, les barrières à l'intégration, et la continuité des usages ? Mettons-nous d'accord sur la finalité des projets collaboratifs dans l'entreprise. Social, partage, collaboration, documents, quelque soit le discours des porteurs des projets, l'objectif de l'entreprise est clairement d'augmenter sa productivité et sa rentabilité. En l'absence de cette finalité, il manquera toujours le sponsor principal, la direction générale, pour assurer la réussite de tout projet. C'est pourquoi au-delà de toute considération, un projet d'usages collaboratifs doit être porteur de ses ROI. En revanche, ces derniers n'ont pas à prendre obligatoirement une forme économique. Certes cette dernière sera la bienvenue, et on la trouvera facilement dès l'origine dans la réduction des emails, des temps de recherche et de réunion, ou encore le partage automatisé des informations provenant des silos. Mais d'autres modèles s'imposent, comme la collecte, le transfert et le partage des compétences.
Les usages avant tout
Il y a quelques années (lire notre article
« Le retour en grâce de l'intranet et des usages collaboratifs » ), un projet d'usages collaboratifs – partagé entre un intranet et un RSE (Réseau Social d'Entreprise) - débutait par le choix d'une solution, puis son adaptation aux besoins de l'entreprise. Cette approche était vouée à l'échec car elle n'intégrait pas l'utilisateur et ses pratiques dans la prise de décision. Aujourd'hui, toutes les solutions offrent globalement un socle commun, et des capacités d'adaptation. Mais cela ne peut suffire et c'est vers les usages et la personnalisation que doit porter la réflexion. Le reste n'est qu'une question d'adaptation et d'appropriation. Voilà pourquoi la technologie ne représente que 10 à 20 % d'un projet de type intranet et Digital Workplace. Dans le cadre de la transformation digitale, stratégique, de l'entreprise, la réussite ne pourra s'inscrire que dans les processus métiers, Concrètement, les projets prennent aujourd'hui la forme d'une usine collaborative très opérationnelle, avec l'intranet, la gestion documentaire, les référentiels métiers, la veille, et les bonnes pratiques qui vont avec. Et la socialisation des applications existantes doit passer par l'écoute des utilisateurs. Cette étape d'identification des routines sociales est essentielle. Car le collaboratif est un projet stratégique pour l'entreprise, dont il peut et doit changer la culture.
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