La part du portefeuille budgétaire alloué au cloud, selon IDC, augmentera de 29,8% en 2016 à 43% en 2018.

Il ne viendrait l’idée à personne aujourd’hui, en dehors de quelques irréductibles défenseurs de la tradition on premise, de nier l’importance que prend le Cloud Computing dans notre quotidien. Le Gartner en est même venu à prédire, avec certainement l’exagération qui le caractérise, qu’en 2020 une entreprise ‘sans cloud’ sera aussi rare qu’aujourd’hui une entreprise ‘sans Internet’.

Si, dans un premier temps, et logiquement serions-nous tentés d’affirmer, le cloud privé a dominé le marché, le cloud public n’a de cesse de creuser sa place dans le paysage du nuage. Le SaaS est dominant, mais l’IaaS ne cesse de croître – avec une croissance impressionnante de 40% par an ! – au point qu’en 2020, toujours selon le Gartner, la grande majorité des machines virtuelles (VM) seront déployées par les fournisseurs IaaS. Le marché du IaaS devrait tripler en 2020, doubler pour PaaS et SaaS.

Prévisions mondiales du marché des services de cloud public (en millions de dollars)

Gartner-cloud-2020

Source : Gartner (février 2017)

La modernisation des applications, moteur du cloud

La transformation digitale se traduit pour beaucoup d’entreprises par la modernisation des applications. L’objectif étant de proposer aux clients une expérience enrichie. Pour cela, deux approches concomitantes progressent dans les pratiques : l’agilité et DevOps. Toutes deux sont porteuses d’une forte demande pour des solutions d’hébergement, de développement et de test dans le cloud, performantes et rapides à déployer.

L’autre tendance favorable au cloud public provient des DSI eux-mêmes. Face à l’explosion des applications mobiles et des micro-services, et à l’adoption de modèles d’entreprises centrés sur la donnée, émergent progressivement des attentes spécifiques qui favorisent les approches ‘cloud first’ et ‘cloud only’. Des évolutions dont l’une des conséquences principales sera de changer la mission du DSI, qui bascule de l’exploitation à l’orchestration.

Les migrations dans le budget de la DSI

Résultat de la vague du cloud qui déferle, la part du portefeuille budgétaire alloué aux dépenses ‘non-Cloud IT’ passera de 70,2% en 2016 à 57% d'ici 2018, selon IDC. Le budget alloué aux déploiements liés au cloud augmentera de 29,8% en 2016 à 43% en 2018, ce qui représente une hausse de 44,2%.

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