Une étude s’est intéressée aux frais engendrés par Kubernetes et aux coûts globaux de l’infrastructure cloud. Cette enquête s’est également intéressée au parcours FinOps global des entreprises et aux mesures qu’elles ont prises pour maîtriser les dépenses d’infrastructure associées à l’exploitation de microservices.

Selon le cabinet Gartner, le cloud deviendra un élément essentiel du maintien de la compétitivité des entreprises d’ici 2028. En effet, en 2024, les dépenses liées à ces services devraient atteindre 679 milliards de dollars.

Bien que les dépenses liées au cloud soient complexes et que les coûts proviennent d’un certain nombre de sources, il est indéniable que de nombreuses organisations déplacent des applications et des services vers le cloud et utilisent Kubernetes pour gérer efficacement les conteneurs et garantir la fiabilité de la charge de travail.

La Cloud Native Computing Foundation (CNCF) s’est donc intéressée au FinOps et à la gestion financière du cloud. Selon son rapport, Kubernetes a fait augmenter les dépenses liées au cloud pour 49 % des personnes interrogées, tandis que 28 % ont déclaré que leurs coûts étaient restés inchangés et 24 % ont fait des économies après avoir migré vers Kubernetes.

Kubernetes : un coût élevé

Les professionnels interrogés ont cité le surprovisionnement, le manque de sensibilisation et de responsabilité, ainsi que la prolifération comme principaux facteurs de dépenses excessives.



Cette étude constate que l’exploitation de Kubernetes peut s’avérer assez coûteuse. 28 % des répondants ont indiqué que Kubernetes constituait 25 à 50 % de leurs coûts de cloud, 10 % supplémentaires lui attribuent 51 à 75 % des dépenses et, enfin, 5 % des entreprises consacrent 75 à 100 % de leurs dépenses de cloud à Kubernetes.

La principale raison de ces dépenses excessives est le surprovisionnement (70 %), accompagné de l’expansion des ressources qui ne sont pas désactivées après utilisation (43 %).

Le deuxième groupe de réponses est lié au manque de visibilité et de compréhension de la consommation et des dépenses (40 %) et au manque de sensibilisation et de responsabilité au niveau individuel et de l’équipe (45 %).

La dette technique liée à l’absence de réarchitecture des charges de travail migrées dans le cloud à des fins d’évolutivité est à l’origine de 43 % des dépassements de budget.

Les professionnels ont pointé du doigt les workload gourmands en ressources (25 %), les demandes de consommation fluctuantes (23 %) et une mauvaise planification/prévision de la consommation de l’informatique dématérialisée (20 %).



Selon cette étude, la sensibilisation et l’autodiscipline des équipes sont les meilleurs moyens de maîtriser les dépenses excessives (68 %), suivies de l’amélioration de la collaboration et de la communication (58 %), de la mise en œuvre des meilleures pratiques (58 %) et des outils normalisés (48 %), et enfin, du leadership de la direction en matière de contrôle des coûts (50 %).

FinOps : une absence remarquable !

Concernant les outils utilisés pour le suivi des dépenses et l’établissement de rapports, les répondants ont principalement désigné des fournisseurs de plateformes tels que AWS Cost Explorer (55 %), GCP Cost Tools (28 %) et Azure Cost Management (23 %).

Le deuxième groupe se compose d’outils commerciaux et open-source : Kubecost (23 %), OpenCost (11 %), Datadog (11 %) et CloudCustodian (6 %). Enfin, 9 % ont admis utiliser des feuilles de calcul et 11 % un autre outil maison.

La plupart des répondants ont admis qu’ils n’avaient pas encore commencé leur voyage FinOps (10 %) ou qu’ils en étaient aux premiers stades, soit en évaluant/recherche (35 %), soit en pilotant des processus et des outils (10 %).

Seuls 20 % ont déclaré avoir réussi à rendre opérationnel l’espace FinOps dans son ensemble et être en mesure de surveiller activement et de rendre compte de leur consommation et de leurs dépenses en matière de cloud et d’apporter des améliorations constantes pour réduire les coûts.