Fallait-il créer un paradigme pour l’IoAT, l’Internet of Anything ou internet de tous les objets ?

Le nouveau paradigme de l’IoAT dépasse l’IoT, l’Internet des Objets, pour s’ouvrir à tous les objets. Cette vision s’étend des objets connectés, les ‘devices’ et les machines, vers l’ensemble des équipements capables de produire de l’information, les capteurs, les fichiers logs, les données de géolocalisation…

Pour comprendre l’IoAT, il faut donc cesser de se limiter aux seuls objets, pour étendre notre vision sur les données collectées, et bien évidemment à terme sur leur traitement et, étape ultime, à l’automatisation de la prise de décision.

Les trois dimensions de l’IoAT

La première dimension de l’IoAT est donc purement informatique, car on oublie trop souvent que pour parler d’Internet et d’objets connectés, il faut d’abord disposer d’une infrastructure, d’interconnexions et de solutions pour communiquer et sécuriser l’ensemble. Puis viennent les données, qui portent aujourd’hui une valeur soit produite, soit analysée. Enfin, les personnes qui parlent de l’IoAT y intègrent la dimension des technologies analytiques.

L’IoAT est donc une greffe, entre l’IoT et ses infrastructures, et des plateformes de données. Celles-ci reposent généralement sur les technologies Big Data qui offrent une visibilité en continu des flux de données où elles vont piocher, et qui permettent de traiter, si possible en temps réel, les énormes volumes et l’inévitable hétérogénéité des sources et des formats de données.

Dans ce contexte, l’emploi de l’expression IoAT vient rappeler que l’informatique n’est plus circoncise au seul datacenter, mais s’étend bien au-delà, ce qui laisse planer l’illusion d’une large ouverture de l‘usage du Big Data. Illusion car une expression ne suffit pas à résoudre la principale problématique du Big Data analytiques : le manque de compétences !

Image d’entête 30735334 @ iStock VLADGRIN