La pandémie de COVID-19 a prouvé à quel point la transformation numérique était un élément essentiel pour garantir le maintien du télétravail dans le temps.Les entreprises ressentent l’urgence de s'éloigner des systèmes traditionnels et coûteux pour mettre au point un plan clair de migration dans le cloud et de transformation numérique avant la fin de l’année.

Le cabinet d’étude Gartner prédit une évolution positive des dépenses en matière de services dans le cloud en 2020, tout en prévoyant une baisse de 8 % des dépenses IT totales en raison de la pandémie. Toujours selon Gartner, celle-ci continue à inciter au travail à distance et une étude menée auprès de CFO révèle que 74 % des répondants ont l’intention de faire passer au moins 5 % des employés de leurs entreprises en distanciel de manière permanente après la pandémie.

Mais si ce niveau de dépenses élevé est prometteur, de nombreux managers IT sont confrontés, au sein même de leurs équipes,à des préjugés et des défiances qu'il faut déconstruire pour permettre à l'entreprise d'évoluer tout en opérant leur migration dans le cloud. Il s’agit d’une priorité urgente pour trois raisons majeures.

1Une innovation plus dynamique

Les migrations dans le cloud vont de pair avec une véritable agilité et innovation, grâce à l’automatisation de nombreux processus autrefois réalisés manuellement et fortement chronophages.La communication dans le cloud permet également de réduire les coûts par rapport aux systèmes classiques de téléphonie professionnelle.De nombreuses entreprises ont d’ailleurs réalisé des économies de temps et d’argent ces derniers moisà mesure que la vidéoconférence remplaçait les voyages d’affaires. Cette tendance a peu de chances de s’inverser complètement, même après l’assouplissement des restrictions de déplacement liées à la pandémie.

Les volumes de stockage de donnéesaugmentent eux aussi pour atteindre des niveaux impossiblesà gérer d’un point de vue financier et opérationnel – ce problème ne peut que s’intensifier avec l’avènement de la 5G et de l’Internet-of-Things (IoT). Le cloud est l’unique moyen viable qui permette de collecter et de traiter de larges quantités de données : il offre une puissance et des capacités de mise à l’échelle que les systèmes de stockage traditionnels ne peuvent pas fournir, tout en faisant preuve d’une efficacité et d’une efficience bien supérieures.

2La mise en place d’une force de travail à distance facilitée

Le travail à distance ne va pas disparaître de sitôt et, selon un rapport de KPMG, la journée de travail classique de 9h à 17h devrait être remise en cause, tandis que le travaillui-même est voué à être mesuré au résultat et non plus à la tâche. KPMG prédit que cela marquera l’avènement du« siècle du robot », alors que la conjoncture économique pousse à se concentrer davantage sur la productivité, l’automatisation des forces de travail et le travail à distance, en adoptant une approche beaucoup plus flexible.

Parallèlement à l’essor du travail à distance, le commerce numérique poursuit sa marche en avant, s’agissant des biens comme des services, dans des secteurs d’activité de plus en plus variés. La pandémie de COVID-19 a accéléré la croissance de la livraison à distance ; pour répondre à cette demande, les chaînes logistiques devront devenir beaucoup plus intelligentes. La transformation numérique est au centre de cette vision dématérialisée et le cloud computing est un élément indispensable pour garantir une connectivité fluide au cours de cette phase de transformation.

3Une observabilité accrue

La transition vers le cloud permet non seulement d’économiser de l’argent et de faciliter la mise en place d’une force de travail à distance, mais elle offre également une meilleure visibilité des atouts et améliore les capacités de suivi. Pour parvenir à améliorer la visibilité, il est essentiel de rassembler les données de toutes les composantes d’un système et d'identifier les raisons d’un échec afin d’empêcher qu’il ne se reproduise à l’avenir.

L'observabilité permet aux entreprises de se montrer réactives aussitôt que des problèmes surgissent et elle s’appuie fortement sur des applications natives dans le cloud.Les équipes de développement sont confrontées à une pression immense qui les pousse à innover continuellement età développer de nouvelles fonctionnalités afin de conserver un avantage sur la concurrence, tout en préservant la vitesse et la disponibilité quipermettent d’offrir une expérience client fluide. Les attentes des utilisateurs finaux concernant la performance logicielle sont de plus en importantes et, si les problèmes ne sont pas réglés rapidement – ou, mieux encore, anticipés et tués dans l’œuf – cela peut se solder par une perte de clientèle.

Par-dessus tout, ces avantages doivent être exposés plus clairement aux différentes parties prenantes. Les départements qui ne sont pas en charge de l’IT doivent comprendre, de façon claire, comment et pourquoi la migration dans le cloud aura un impact sur l’efficacité opérationnelle et la réduction des coûts, quel rôle elle jouera et quelle influence elle aura sur l’ensemble des secteurs d’activité et des fonctions. Pour rendre la migration vers le cloud possible, il faut en finir avec les silos, les DSI doivent avoir une voix à la table des décideurs et il faut développer et faire accepter des arguments en sa faveur.

Par Olivier Brot, directeur commercial pour l’Europe du Sud et le BeNeLux chez New Relic