Un rapport de SWZD a révélé que la plupart des entreprises sont optimistes quant au retour des revenus en 2022 après une baisse significative d'une année sur l'autre en 2021.

Le cabinet d’analystes Spiceworks Ziff Davis (SWZD) a cherché à comprendre comment les budgets technologiques seront répartis entre le matériel, les logiciels, les services dans le cloud et les services informatiques gérés.

Principal enseignement : il y a bien eu un « avant » et un « après » pandémie en matière d’organisation. Le travail à distance continuera d’avoir un impact significatif sur les prochaines dépenses technologiques.

Comme les Digital natives, une forte majorité (86 %) des développeurs informatiques qui prévoient de changer d'emploi en 2022 envisagent des postes à distance. Cette évolution des comportements influencera un tiers des augmentations de budget.

Plus de sensibilisation

Or, 64 % des entreprises (plus de 500 employés) prévoient d'augmenter leurs budgets informatiques contre 45 % des petites et moyennes entreprises (entre 1-499 employés).

En raison de cette poussée du travail à distance, des efforts de modernisation pluriannuels sont prévus, comme en témoigne la priorité élevée accordée aux projets informatiques dans de nombreuses organisations, le principal facteur d'augmentation des budgets (49 %) en 2022, contre 45 % en 2021.

L'augmentation des ransomwares et le manque de sensibilisation autour des menaces de sécurité parmi les employés en travail hybrides et à distance ont également des impacts sur les prochains budgets.

Cette étude constate que plus de 75 % des organisations prévoient d'adopter la formation et les dépenses pour les solutions technologiques anti-ransomwares émergentes afin de protéger plus efficacement les appareils d'extrémité et les utilisateurs à distance.

L’automatisation IT : plus de budget en 2022

D’autres postes devraient bénéficier d’une augmentation des dépenses. Les solutions d'automatisation de l'informatique arrivent en tête, suivie, respectivement, par les réseaux wi-fi gigabit, l'internet des objets, l'infrastructure de bureau virtuel, la technologie des conteneurs et l'infrastructure hyperconvergée.

En ce qui concerne le matériel, les ordinateurs portables seront le premier poste de dépenses (19 % des budgets matériels) en 2022, éclipsant les dépenses liées aux ordinateurs de bureau (14 %). Alors que les dépenses en serveurs représenteront 11 % des budgets matériels, les allocations ont considérablement diminué - de 14 % en 2020 - car les workloads s'éloignent des centres de données sur site.

À mesure que ces derniers s'éloignent des data centers sur site en raison de la tendance au travail à distance, les budgets informatiques se déplacent vers les services hébergés/cloud. Le rapport cite une étude récente sur les sociétés d'achat de services dans le cloud.

Des workloads majoritairement dans le cloud

La moitié de tous workloads devraient être exécutés dans le cloud d'ici 2023, contre 40 % en 2021, une étude de Thales pondérant cette part à 25 %. Le budget consacré aux technologies basées sur le cloud a considérablement augmenté en parallèle, représentant 26 % des dépenses informatiques en 2022, contre 22 % en 2020.

De ce fait, les dépenses logicielles associées aux serveurs sur site sont en baisse, les dépenses prévues diminuant sensiblement entre 2020 et 2022 pour la virtualisation (de 10 % à 8 %) et les systèmes d'exploitation (de 13 % à 11 %).