Les attentes en termes de digitalisation et de technologies sont-elles différentes selon les générations ? Quelles sont les demandes des digital natives envers les entreprises ?

L’intérêt envers la digitalisation change-t-il selon l’âge ? Le terme de Digital Natives est souvent associé à l’image d’une génération connectée, à l’aise avec les nouvelles technologies, mais qu’en est-il en pratique ?

S’appuyant sur les réponses de 955 répondants, l’étude de Capterra constate que la majorité (70 %) se dit modérément ou très intéressée par les nouvelles technologies, contre 33 % chez les plus de 65 ans. À l’opposé, ils ne sont que 1 % à déclarer ne pas s’intéresser aux nouvelles technologies contre 7 % chez les plus de 65 ans.

Si les Digital Natives affirment s’intéresser davantage à la digitalisation que leurs aînés, cela s’explique aussi par la formation : 66 % des Digital Natives sont formés aux outils numériques (le plus souvent à l’école ou à l’université).

Ce pourcentage diminue à mesure que l’âge grandit : 52 % des 23-35 ans disent avoir reçu une formation, 51 % des répondants entre 36 et 55 ans et seulement 43 % des 56-65 ans.

Les 4 outils les plus populaires pour lesquels les Digital Natives sont formés :

  • Les suites bureautiques (76 %)
  • Les outils de communication (66 %)
  • Le stockage Cloud (46 %)
  • Les logiciels de traduction (42 %)

La formation a-t-elle un impact sur la facilité qu’ont les Français à utiliser les technologies ? Grâce à notre enquête, Capterra a pu réaliser une corrélation entre la formation, l’âge et le fait qu’une personne soit à l’aise avec les différentes technologies disponibles aujourd’hui.

À la question « Sur une échelle de 1 à 5, dans quelle mesure êtes-vous à l'aise pour utiliser des réseaux sociaux ? », 0 % des Zoomers se disent peu à l’aise et au contraire, 66 % répondent être très à l’aise. Les résultats de cette même question sont différents dans la tranche d’âge des 56-65 ans. Ils sont 5 % à être peu à l’aise et 54 % affirment être très à l’aise.

Les nouvelles générations privilégient le télétravail

Si les Digital Natives semblent immergés dès leur formation dans l’utilisation professionnelle des outils numériques, considèrent-ils ces solutions et leurs connaissances générales comme un bénéfice pour leur carrière à venir ? C’est ce que près de 89 % semblent penser, y voyant un bénéfice d’importance pour leur future entrée dans le monde du travail.

Quel type de modèle d’entreprise les étudiants Digital Natives espèrent-ils pour le futur ? La pandémie a considérablement changé la manière dont nous travaillons aujourd’hui avec la mise en place du télétravail pendant de nombreux mois. Ceci a eu un impact sur les attentes des salariés français et notamment sur les générations futures.

Quel type de modèle d'entreprise digitale vous conviendrait le mieux ? Seulement 7 % des zoomers répondent vouloir un modèle classique (travail au bureau) contre 20 % des 56-65 ans.

Chez les zoomers presque la moitié (47 %) affirment vouloir un modèle totalement digitalisé contre 29 % chez les 56-65 ans. À la différence d’autres tranches d’âge qui préfèrent voir leurs beaux-parents, les nouvelles générations privilégient donc le télétravail et la digitalisation en comparaison de leurs aînés.

En ce qui concerne la digitalisation au sein des entreprises, si 63 % des étudiants Digital Natives y voient l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences technologiques, ils sont également 61 % à y voir un moyen d’améliorer les processus en place, quand 56 % estiment qu’elle peut contribuer à offrir un environnement de travail plus flexible et agréable.

Les attentes, en matière d’outils de collaboration,  des Digital Natives quant au monde de l’entreprise sont plutôt claires et la digitalisation des entreprises est inévitable. Les compétences des employés dans le domaine numérique sont nécessaires et aussi considérées comme un élément prépondérant dans la stratégie des PME.

Mais les entreprises sont-elles prêtes à répondre aux attentes des nouvelles générations sans pour autant mettre de côté les salariés faisant partie des générations plus anciennes, moins digitalisées et plus accrochées à un modèle d’entreprise classique ?