Aller vite n'est pas toujours la formule magique… De la théorie à la pratique, le modèle Quick-Win a ses faiblesses, alors autant les détecter.

Présenté comme la réponse aux attentes de rapidité, de souplesse et d'adaptabilité au système d'information 2.0 – qui associe l’amélioration de la productivité, la rationalité de la gouvernance et la satisfaction du client – le modèle Quick-Win emporte l'adhésion des DSI qui souhaitent apporter rapidité, fiabilité et satisfaction.

Si par les temps qui courent, le modèle Quick-Win est légitime, il rencontre de nombreux obstacles. A commencer par le concept des interactions augmentées qui s'inscrivent dans des délais courts, mais sont trop souvent soumises à un manque d'automatisation dans les processus. En réalité, le principal obstacle est certainement l'inadaptation culturelle des équipes en place, qui entraine des blocages structurels.

Il existe pourtant 3 signes qui sont autant d'indicateurs que le chemin vers le succès n'est pas aussi facile qu'on le souhaiterait.

Ne pas être 'data driven'

Les responsables des projets Quick-Win prennent souvent des décisions guidés par leur instinct et misent sur la chance pour les conduire au succès. Pourtant l'entreprise collecte et fournit les données et informations qui peuvent et doivent accompagner les projets et la prise de décision.

La stratégie du jour

Rebondir en permanence, un jour ci, le lendemain ça, multiplier les projets au rythme des idées… Rapidité ne veut pas dire instabilité, et créer un business est souvent considéré comme une corvée, alors si cette création s'inscrit dans un rythme élevé... Pour l'éviter, il faut construire une stratégie Quick-Win basée sur la victoire de la pensée qui justement évite la corvée.

Changer d'histoire en fonction de l'auditeur

C'est une technique d'investisseur, tester votre engagement sur votre idée et votre capacité à obtenir une victoire rapide en vous faisant changer d'histoire, et en vous faisant miroiter une victoire rapide sur un projet qui s'éloigne de votre coeur de métier.

Quelle est la bonne tactique à adopter ? Dans l'esprit de nombreux porteurs de projets, c'est celle qui permettra à la chance de l'emporter. Et c'est une erreur, car elle se traduit par la multiplication des tactiques qui vont dans le mur, avec l'espoir de finir par trouver la bonne.

Certes, l'itération des tactiques va vous permettre d'optimiser vos résultats. Mais à la seule condition de recueillir les données qui vous permettront de mesurer et de valider les effets, jusqu'à atteindre cette méthodologie qui manque à la plupart des Quick-Win.