Malheureux concours de circonstances, trois jours après l'annonce de son rachat par Facebook, le service de messagerie instantanée WhatsApp a connu une panne mondiale.

Samedi dernier, 22 février, vers 20 heures, les utilisateurs de WhatsApp ont la désagréable surprise de plus pouvoir accéder à leur service de messagerie instantanée. Plus de conversation, plus de message à envoyer ou à recevoir. La panne est mondiale et va durer trois heures.

Ce qui aurait pu passer pour une pane anodine est intervenu trois jours après le rachat du service par Facebook (lire notre article « Acquisition de WhatsApp : Facebook s'offre une cure de jouvence à 19 milliards $ »). Dans ces conditions, l'anodin devient crise.

Et le communication de crise de WhatsApp a été pour le moins laconique, résumée à deux messages sur Twitter : « Désolé nous avons actuellement des problèmes de serveur. Nous espérons être de retour sous peu » pendant la panne, puis « Les services de WhatsApp ont été rétablis. Désolé pour le temps d'arrêt ». Depuis, plus rien... WhatsApp n'a donné aucune indication quant l'origine de la panne, son ampleur, le nombre de victimes et leur localisation éventuelle.

Si rien n'a percé quant aux raisons de la panne, les spéculations vont bon train. La plus réaliste, reprise par une majorité d'observateurs, porte sur une incapacité du réseau à supporter des pointes d'affluence. Ces derniers temps WhatsApp aurait été dimensionné pour supporter un million de nouveaux inscrits par jour (!). Mais l'annonce du rachat aurait décuplé l'attrait du réseau. WhatsApp aurait donc été victime de son succès.

Cette affaire, même si son ampleur est limitée, soulève de nombreuses interrogations, sur les technologies déployées, les capacités à supporter des pics de fréquentations, ou plus simplement à supporter les ambitions d'un Facebook pour la messagerie instantanée ? Le résultat pourrait faire tache dans le parcours de Mark Zuckerber, 19 milliards de dollars pour acquérir un réseau qui ne supporte pas la contrainte d'attirer les foules... Elle rebondit également sur tous les réseaux sociaux. Comme quoi il n'est pas bon de laisser les internautes dans le noir !