Alors que les entreprises s’efforcent de passer au statut de générateurs d’informations exploitables en démocratisant l’analytique, la complexité, les contraintes, les lacunes en matière de compétences et le manque d’automatisation de l’analyse nuisent à la productivité.

Auparavant basé sur les applications pour accélérer les processus et la productivité, le monde numérique post pandémique, devrait reposer sur la donnée et son exploitation. Mais pour mettre à profit les données et générer des informations exploitables, les entreprises doivent mettre encore plus l’accent sur l’amélioration des compétences des employés en matière de données et d’analyse, et relever des défis tels que la complexité des données, les contraintes technologiques, les lacunes en matière de compétences et le manque d’automatisation de l’analyse. Toutefois, de la donnée brute à l’information exploitable, le fossé semble difficile à franchir.

Selon une étude d’IDC, parrainée par Alteryx et portant sur plus de 1 117 travailleurs du secteur des données dans le monde, plus de 62 milliards d’heures de travail sont perdues chaque année dans le monde à cause de technologies obsolètes. Et en matière de technologie, plutôt inappropriée qu’obsolète puisqu'elle reste utile dans certaines tâches, la feuille de calcul, les tableurs en somme, 61 % des utilisateurs de la donnée effectuent leurs tâches uniquement dans des feuilles de calcul. On comprend mieux pourquoi 95 % des organisations ont encore du mal à créer des résultats analytiques à partir des téraoctets de données brutes qui s’accumulent dans l’entreprise.

Des difficultés avec les changements opérationnels

Et même si la volonté des entreprises est de passer aux modes modernes d’exploitation de la donnée —70 % des organisations affirment vouloir être davantage axées sur les données aujourd’hui qu’avant la pandémie — 88 % des personnes interrogées se heurtent encore à des contraintes technologiques et 95 % rencontrent des difficultés avec les changements opérationnels liés à la donnée et à l’analytique.

De plus, le défaut d’automatisation s’avère coûteux en termes de productivité. Pour preuve, les travailleurs de la donnée déclarent perdre 800 heures par an, car 61 % des activités liées aux données sont encore réalisées dans d’antiques feuilles de calcul. Une activité manuelle qui s’avère peu efficace et surtout chronophage. Parmi les 61 % d’utilisateurs de données qui effectuent des activités uniquement dans des feuilles de calcul, 27 % déclarent que leur temps est consacré à répéter les mêmes actions ou des étapes similaires chaque fois qu’une source de données a été mise à jour ou rafraîchie. Cela équivaut à une moyenne de sept heures par semaine.

Maîtriser la donnée reste un défi

Dans un moment charnière d’accélération de la transformation numérique, organisée autour de la donnée et de sa sécurité, utiliser des feuilles de calcul c’est comme faire décoller une fusée avec de la poudre, une mèche et des allumettes : c’est inefficace, laborieux et dangereux.

« Alors que les données et l’analytique sont les moteurs de l’avenir, la maîtrise des données reste un défi pour les organisations aux quatre coins du monde, a déclaré Stewart Bond, research director, Data Integration and Data Intelligence Software chez IDC. Pour réussir, les organisations doivent donner la priorité à la démocratisation des données et de l’analytique, en mettant les bons outils dans les bonnes mains, avec des solutions qui offrent des expériences unifiées et automatisées de préparation des données et d’analytique ».