À peine un quart des principales compétences mentionnées dans les offres d’emploi destinées à des développeurs font référence à du savoir-faire. Et moins de la moitié des annonces n’incluent aucune compétence métier.

Bien qu’essentielles pour comprendre et promouvoir la valeur ajoutée d’applications auprès d’un conseil d’administration, les compétences métiers, telles que les connaissances en finance (5 %), en gestion des parties prenantes (6 %) et en gestion de projets (7 %), figurent rarement parmi les principaux critères mentionnés par les employeurs chez des candidats développeurs.

Une étude européenne de Wmware note pourtant que les conseils d’administration recherchent des talents ayant du savoir-faire dans le domaine de leur entreprise afin d’accélérer la livraison d’applications. Mais si le recrutement s’accélère dans la Tech, mais recruteurs et développeurs divergent sur les compétences du futur !

L’expertise du métier régulièrement omise

Le manque d’expertise professionnelle pousse certaines entreprises à cibler des développeurs avec du savoir-faire, à investir dans des formations spécialisées, et à travailler avec des partenaires pour perfectionner les aptitudes à communiquer des développeurs et des collaborateurs aux profils moins techniques.

Or, l’expertise du métier est régulièrement omise dans les appels à candidatures pour des développeurs frontend. Ainsi, seuls 23 % des offres d’emploi pour des développeurs frontend et 22 % des annonces pour des développeurs Android mentionnent des compétences métiers essentielles parmi leurs exigences prioritaires, contre 39 % des annonces pour des ingénieurs logiciels et 63 % des offres pour des architectes de données.

Pour les développeurs frontend en particulier, le savoir-faire en gestion de projets ou de parties prenantes ne figure pas parmi les principales qualifications recherchées, et ce alors que plus de 130 000 postes seraient à pourvoir à travers l’Europe depuis début 2021.

Face à l’augmentation des postes à pourvoir, les efforts de recrutement doivent cibler spécifiquement des développeurs capables de montrer la valeur ajoutée des applications à leurs dirigeants. Mais les freelances sont des professionnels confirmés et heureux !

Traitement de données : un secteur concurrentiel

Le nombre d’appels à candidatures de la part de développeurs a en effet progressé de 38 % à travers l’Europe entre les premiers trimestres 2021 et 2022. L’Espagne et l’Italie sont les moteurs de cette tendance avec des flambées respectives de 173 % et 106 %, tandis que les Pays-Bas (3 %), la Belgique (19 %) et le Royaume-Uni (22 %) connaissent des hausses plus modestes.

La concurrence autour des postes dans le traitement de données est particulièrement féroce, le besoin d’ingénieurs de données ayant augmenté de façon fulgurante (305 %) en Espagne.

Enfin, en Italie, la demande d’architectes de données a également connu une hausse de 210 % d’une année sur l’autre, ce qui montre clairement le rôle des applications et des volumes de données qu’elles produisent dans la prise de décisions d’embauche.

« Les CA étant toujours plus exigeants en matière de livraison d’applications, les développeurs ont une occasion en or de perfectionner leurs compétences métiers, et de devenir plus visibles et essentiels dans le cadre des projets de modernisation d’applications », déclare Ed Hoppitt, directeur des applications et plateformes Cloud pour l’EMEA chez VMware.