Quatre employés licenciés par Google, d'après eux pour leur implication dans des activités syndicales légales, ont décidé d’attaquer l’entreprise. Laurence Berland, Paul Duke, Rebecca Rivers et Sophie Waldman ont protesté contre leur renvoi en arguant que Google aurait pris la décision après qu'ils aient manifesté leur opposition au projet de création d’un moteur de recherche censuré chinois et au projet de collaborer avec le Pentagone. Les 4 employés devraient déposer une plainte pour pratiques déloyales au niveau du Conseil national des relations professionnelles. Celui-ci procédera ensuite à une investigation plus poussée. Les anciens employés prévoient de déposer d’autres recours si nécessaire. À termes, ils espèrent que leur démarche va forcer Google à considérer davantage la parole de ses employés.

Google s’est défendu en annonçant que la principale raison du licenciement de ces employés est celle de l’utilisation abusive de données, tout en réfutant l’allégation de représailles contre leurs actions syndicales. Pour leur part, les travailleurs licenciés ont répondu avoir uniquement accédé à des données libres d’utilisation. Leurs pairs ont organisé un rassemblement pour marquer leur solidarité envers leurs collègues. D’un autre côté, Google semble prendre des décisions qui vont à l’encontre des actions syndicales dans l’entreprise. Son PDG, Sundar Pichai, a annoncé la réduction de la fréquence des réunions TGIF, pendant lesquelles les employés ont la liberté de parole. Désormais, ces réunions se tiendraient une fois par mois, tandis que les sujets à débattre concerneront uniquement la stratégie de l’entreprise et ses produits. Google fait actuellement l’objet d’une procédure minutieuse après avoir recruté un cabinet indépendant spécialisé dans l’anti-syndicalisme.

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