Avec la réduction des cycles de développement logiciel et l’augmentation de la complexité des pipelines de données, le tout dans des environnements de plus en plus complexes, l’observabilité est devenue une préoccupation essentielle pour les entreprises soucieuses de réduire les temps d’arrêt.

De nos jours, le succès d’une entreprise repose en partie sur la disponibilité et les performances de ses applications client. De plus, en raison des nouveaux paradigmes d’agilité et du time to market, les nouvelles architectures applicatives sont fractionnées en services et microservices avec des ramifications et des dépendances complexes. Bien que ces évolutions permettent des cycles de développement courts avec des délais de livraison réduits, ils posent plusieurs défis pour la gestion des services dans les systèmes distribués. L’un de ces défis consiste à observer et à surveiller ces systèmes complexes et interdépendants.

New Relic, la plateforme d’observabilité, estime dans un récent rapport sur l’observabilité (Prévisions sur l’observabilité 2021) que l’accélération de la transformation numérique a induit « une contraction des cycles de développement logiciel et alourdi les pipelines de données, rendant ainsi ces deux éléments de plus en plus complexes pour les ingénieurs et les développeurs. Ceux-ci sont en effet confrontés à de multiples cycles d’ingestion et de traitement des données télémétriques, et des dépendances complexes entre les divers systèmes d’enregistrements, d’applications, d’infrastructure et de réseaux ».

« Les équipes IT subissent de plus en plus de pression pour développer de nouvelles fonctions plus rapidement, minimiser les temps d’indisponibilité et résoudre les problèmes avant qu’ils n’aient un impact sur les clients », commente Greg Ouillon, Field CTO chez New Relic.

Malgré l’intérêt, les déploiements restent minoritaires

L’enquête, menée auprès de plus de 1 300 ingénieurs informaticiens, développeurs et décideurs IT dans le monde, révèle que les pratiques d’observabilité restent peu répandues dans les entreprises, même si plus de 88 % des participants français (90 % dans le monde)considèrent que l’observabilité est importante et stratégique pour leur activité. Ils sont plus de 53 % à penser qu’elle est stratégique pour leur poste. Mais de la reconnaissance de son importance à son adoption, il y a un fossé : seulement 21 % d’entre eux indiquent une mise en pratique avancée dans leur entreprise.

Les cadres dirigeants reconnaissent toutefois qu’il est important de combler ce vide, 78 % d’entre eux s’attendent à une augmentation du budget de l’observabilité au cours des 12 prochains mois, avec une hausse drastique du budget pour 7 % d’entre eux. Dans ce contexte, c’est l’observabilité pour Kubernetes et les conteneurs qui devrait subir la croissance la plus rapide.

L’observabilité de Kubernetes et des conteneurs en tête des projets

Bien que la majorité des décideurs IT (88 % dans le monde et 82 % en France) explore actuellement Kubernetes et les conteneurs, ils sont peu à franchir le pas : 25 % (18 % en France) d’entre eux sont encore en train de faire des recherches, 25 % évaluent la solution (27 % en France), 29 % (27 % en France) sont en train de la développer et seulement 10 %,en France comme dans le monde, sont en cours de production.

De fait, estime la plateforme, la consolidation des outils sur une seule et même plateforme d’observabilité uniformisée est l’un des cinq éléments clés permettant aux organisations d’obtenir une observabilité moderne. « L’observabilité moderne suit une approche data-driven en associant une plateforme de données uniformisée pour toutes les données télémétriques avec des outils d’analyse full-stack. Cette évolution, comprend en plus un modèle de tarification basé sur la consommation qui rend toutes les données accessibles aux ingénieurs. Grâce à tout cela, les équipes IT peuvent améliorer les temps de disponibilité et la fiabilité, augmenter l’efficacité opérationnelle et assurer une expérience client hors pair qui encourage l’innovation et la croissance », assure Greg Ouillon.