Dans un contexte où les entreprises peinent à retenir et à attirer de nouveaux talents, le rôle des RH dans l’expérience collaborateur est de plus en plus important. Il en va de l’attractivité de l’entreprise et sa capacité à retenir les talents.
La crise a accéléré les tendances à l’œuvre avant la pandémie en ajoutant de la complexité organisationnelle et sociale aux entreprises. Celles-ci, en mettant la résilience sur le même plan que l’efficacité, sont passées d’un modèle productiviste à un modèle qui octroie aux collaborateurs une plus grande implication en tant qu’individu et non plus entant que rôle. L’expérience du premier confinement a permis de constater l’engagement des employés pour la continuité de l’activité. Les équipes ont fonctionné en autonomie, bravant parfois les instructions venues « d’en haut » pour adapter leurs processus aux exigences locales du travail en distanciel.
C’est ainsi que, durant le premier confinement, les collaborateurs disposant de savoir informatique ont été mis à contribution pour aider leurs collègues, moins rompus aux arcanes du dépannage des ordinateurs et des réseaux. Par conséquent, si l’on se réfère aux standards sociaux d’avant-crise, les « personnalités atypiques » sont à présent considérées comme un gage d’innovation. Ces personnalités peuvent disposer de compétences complémentaires bienvenues, et très utiles en cas de crise, ceci en plus des compétences métier.
Focus sur l’attractivité et la rétention
Dans ce contexte compliqué par la pénurie de profils, le taux de rotation élevé et la prise en compte de compétences connexes, les services RH doivent s’appuyer sur de nouveaux outils pour attirer et retenir les talents. Une étude d’ADP, le spécialiste des solutions de ressources humaines, met en évidence les facteurs qui influent sur la marque employeur dans son ensemble, avec un focus sur l’attractivité et la rétention. Le tout, à travers le prisme de l’expérience collaborateur. L’enquête a été menée dans 25 pays auprès de plus de 32 000 répondants.
ADP a ainsi élaboré un indicateur, HRXPS (HR XPerience Score) ou score d’expérience RH, destiné à évaluer la qualité des services RH et l’influence de la fonction Ressources humaines. Pour créer cet indicateur, ADP a identifié les facteurs clés qui, à travers le prisme de l’expérience collaborateur, permettent de déterminer l’attractivité d’une marque employeur. À partir des interactions clés qui ont lieu tout au long du parcours du salarié au sein de l’organisation.
Le rôle des interactions avec les RH
Cette étude démontre le rôle primordial des RH sur la marque employeur des entreprises. « Les interactions des RH avec les collaborateurs ont un effet positif sur la marque employeur d’une entreprise et peuvent avoir des conséquences sur la fidélisation des talents », affirme le rapport. Selon l’étude, lorsqu’un salarié estime que les RH apportent de la valeur à son entreprise, il est 8 fois plus susceptible de promouvoir la marque employeur.
En outre, les salariés qui ont un point de contact unique avec les RH sont deux fois plus susceptibles de dire que celles-ci apportent de la valeur à leur entreprise, comparés à ceux qui ont plusieurs points de contact. Ils sont, en outre, 5 fois plus susceptibles d’exprimer cette opinion que les collaborateurs n’ayant aucun contact avec les RH.
En somme, affirme le rapport, plus un collaborateur fait appel aux services proposés par les RH, plus le score HRXPS est élevé. Un salarié qui utilise cinq services est 11 fois plus susceptible d’avoir une opinion positive des RH, comparé à un salarié n’en utilisant aucun.