Pendant la pandémie, les entreprises ont subi des variations d’activité sans précédent, ce qui leur a permis de tester l’agilité de leur organisation et de leur système d’information. Cette période, véritable mise à l’épreuve, a renforcé une conviction : l’adaptation d’une entreprise à son environnement doit être permanente pour lui permettre de survivre. Les technologies existent pour opérer cette mutation mais encore faut-il orienter sa feuille de route vers les bons choix ! Les budgets des entreprises sont aussi contraints que serrés, et il est nécessaire de dégager des économies sur les budgets de fonctionnement pour pouvoir investir dans la transformation au service du business.

Une situation mise en lumière et exacerbée par la crise sanitaire

En 2020, avec les effets de la crise sanitaire, certaines entreprises ont vu leur activité pratiquement réduite à zéro ; cela a notamment été le cas pour les secteurs de la distribution non-alimentaire, des voyages ou de l’industrie hôtelière, par exemple. Malheureusement, leurs coûts opérationnels n’ont pas suivi la même tendance baissière, et c’est particulièrement vrai pour l’IT et pour tout ce qui touche au Système d’Information (SI). Gartner estime que la part du budget que les entreprises consacrent à la transformation n’est que de 13%. La gestion de l’activité (67% du budget IT) et la croissance de l’activité (20%) sont des parts qui n’ont pas été optimisées ni révisées, et n’ont pas fait l’objet d’une adaptation au regard des variations subies par les entreprises.

Selon Capgemini, près de la moitié du budget IT des entreprises est encore consacrée au maintien de l’existant

Cette période de crise a été révélatrice d’une situation que vivent la plupart des entreprises : dimensionner son SI pour assurer les meilleures performances lors des pics d’activité implique de payer tout au long de l’année pour des équipements qui ne sont utilisés à pleine charge que pendant de courtes périodes. Pendant les périodes de confinement, dans certaines entreprises, le SI n’était par exemple sollicité qu’à hauteur de 10%... Une hérésie.

Garantir le ROI pour financer la transformation

Ayant tiré les enseignements de cette période dévastatrice, les entreprises ont abordé en 2021 une nouvelle phase d’investissements en consacrant un budget plus conséquent au développement d’applications et à la transformation numérique, dans une optique de création de valeur commerciale. La plus grande partie de leur budget est maintenant dédiée à une phase que l’on peut qualifier de « rebond vers le futur ».

La conséquence est que des entreprises de plus en plus nombreuses se sont engagées dans des stratégies de migration vers le cloud pour bénéficier de plus d’agilité. Pour ce faire, et lorsqu’elles souhaitent conserver leurs applications métiers, plusieurs stratégies de bascule vers le cloud s’offrent alors à elles, présentant différents avantages :

  • La plupart des entreprises ont commencé leur engagement vers le cloud par une démarche de« Lift & Shift » : la migration vers une Infrastructure as a Service (IaaS). Elles bénéficient ainsi d’une migration rapide mais sans tous les avantages du cloud, et avec des gains financiers limités.
  • D’autres ont entamé des programmes de réingénierie ou de réécriture complète d’applications pour le cloud avec les technologies « cloud native »,leur permettant de bénéficier pleinement de la valeur que peut apporter le cloud. Cette approche pertinente à long terme nécessite des investissements importants.
  • La dernière approche, qui séduit de plus en plus d’entreprises, est le« Move &Improve ». Le principe consiste à basculer les applications vers un modèle de Platform as a Service(PaaS) compatible avec les technologies existantes on-premise. Grâce à un changement de business model complet s’appuyant sur le paiement à l’usage de l’ensemble des couches matérielles et logicielles, cette option permet de garantir le retour sur investissement des bascules dans le cloud. Elle présente également comme avantage de mieux préparer les applications historiques à la transformation.

Automatiser ses opérations IT… jusqu’au SI autonome !

Dans une approche PaaS, une grande partie de l’exploitation est automatisée par le fournisseur : l’infrastructure, bien sûr, mais aussi les machines virtuelles, l’operating system, le setup des machines et la couche data. Et pour ce qui concerne la sécurité, les sauvegardes, les mises à jour et le monitoring, les interventions sont préparées par le fournisseur pour que le client n’ait plus qu’à les appliquer. Le niveau de compétences nécessaire est donc plus faible.

Pour aller encore plus loin dans l’automatisation, et ainsi optimiser la performance et la sécurité, Oracle a développé une plate-forme autonome, capable de s’opérer, de se sécuriser et de se mettre à jour toute seule. Un certain nombre de services autonomes tels qu’Autonomous Database ou Autonomous Data Warehouse sont déjà disponibles et présentent un atout unique sur le marché qui séduit de nombreuses entreprises.

Pour les entreprises qui migrent vers le cloud, le PaaS amène plus de simplicité et réduit le temps de migration car il nécessite peu de paramétrage, ce qui n’est pas forcément le cas du IaaS. De plus, cette approche leur apporte un autre immense avantage :la réversibilité ; en effet, et c’est une autre caractéristique de l’offre d’Oracle, en choisissant notre PaaS, les entreprises ne sont pas captives : elles restent libres de changer sans heurts de partenaire technologique.

Et dans une configuration multicloud, ce modèle s’intègre sans remettre en cause les choix déjà faits, en allant consommer le bon service au bon endroit.

Vers une démarche data-centric pour favoriser l’innovation

L’innovation est souvent considérée comme un monde à part et les bonnes idées peinent à sortir des labs et autres centres de R&D pour être déployées à grande échelle. C’est ce qu’illustre parfaitement le syndrome « Netflix Prize. » En2009, la plate-forme de streaming a offert un prix d’un million de dollars pour récompenser la création d’un nouvel algorithme de recommandation ; mais ce dernier n’a finalement jamais pu être déployé car il nécessitait trop de réingénierie du SI existant…

Ainsi, les entreprises ont tout intérêt à basculer d’une approche code-centric à une approche data-centric. La technologie actuelle leur permet de mettre en place un socle qui favorise la génération des nouvelles idées et accélère leur mise en œuvre.

A cet égard, plusieurs démarches sont à adopter :

  • Basculer les budgets d’exploitation vers l’innovation, en profitant des économies et de l’automatisation possibles avec le PaaS
  • Utiliser l’IA dans les applications SaaS, pour automatiser des processus métiers créateurs de valeur (exemples dans le retail : optimisation des prix, prévisions de vente, définition d’assortiments…)
  • Faire évoluer les compétences de l’équipe IT pour les rapprocher des métiers et leur donner les moyens de répondre à leurs nouvelles idées, en s’affranchissant des tâches à faible valeur ajoutée (on s’appuiera par exemple sur une plateforme de gestion des data autonome afin de faire évoluer les DBA vers la data science).

En capitalisant sur la technologie, et notamment sur le cloud, l’automatisation et une approche centrée sur la donnée, et en réorganisant en conséquence leurs ressources, aussi bien humaines que financières, les entreprises seront alors en capacité d’affronter plus sereinement les prochains bouleversements liés à leur environnement. Car elles auront adopté une démarche d’innovation et d’adaptation permanentes.

Par Mathieu FRANCOIS, Sales Director - Consumer Markets & Manufacturing - Oracle Cloud