Conformité au RGPD, explosion des couts, gestion de l’intégration des applications, frais de sortie et autres, le modèle de location des logiciels et services en SaaS présente des limites notables pour la DSI. Cette dernière voit le SaaS comme une solution incontournable mais apportant son lot de problèmes.

Internet a transformé la vieille infogérance en mode cloud paré de toutes les vertus. Il promettait à ses débuts de débarrasser les entreprises et les institutions des couts et des soucis de gestion pour la DSI. Force est de nuancer fortement cette promesse des éditeurs et prestataires de cloud. Les ERP tels SAP ou Oracle poussent les grands comptes vers le mode cloud et de nombreuses applications métiers migrent vers le Saas. La dernière enquête de CIO sur ce sujet et qui repose sur les dirigeants IT est intéressante car elle fait ressortir des points saillants concernant beaucoup d’entreprises. Le SaaS répond, notamment, à des besoins métiers particuliers. Le low-code/no-code permet de personnaliser les usages pointus attendus par les utilisateurs. Les outils de Plateform as a service (PaaS) permettent alors d’affiner l’usage du SaaS.

A plusieurs reprises, nous avons mentionné l’explosion des coûts du cloud dûs à l’opacité de la facturation, à sa mauvaise gestion ou à l’impact de l’inflation. Une entreprise sur quatre seulement a mis en place un contrôle de ces dépenses.

Le nombre de logiciels en SaaS s’est beaucoup accru et pose des problèmes de gestion et d’intégration. L’enquête de CIO indique que seules 28 % des organisations disposent d'une solution ERP pour gérer de manière centralisée les processus métier majeurs. Preuve s’il en fallait que le pléthore d’applications SaaS constitue un problème. Malgré la communication et le marketing des éditeurs, les clients semblent résister. Ainsi, près de sept organisations sur dix (64 %) n'ont pas encore initié une stratégie prioritaire pour le SaaS concernant les nouveaux projets, pointant une réticence certaine.

Remplacer le legacy, utiliser le PaaS pour personnaliser, déployer le SSO

Le remplacement des applicatifs métiers anciennes (Legacy) à l’origine de la dette technique) par des équivalents SaaS est le fait de 24 % des répondants cependant que
55 % du panel ne l’ont pas effectué. Manque de temps ou de compétences ? Toujours est-il que l'utilisation du PaaS pour exploiter finement les solutions SaaS n’est pas répandue, avec seulement 18 % des organisations qui y ont recours. Quelques 40 % des DSI de l’enquête affirment qu’ils ont mis en place le Single-Sign-On (SSO) permettant d’accéder à toutes les ressources via un seul accès d’authentification contre 20 % qui pensent le faire. Une solution pour combiner sécurité et ergonomie d’utilisation.

L’intégration des applications SaaS à la traîne

Pour deux tiers des entreprises et administrations, il n’y a pas encore de mise en place de solutions d’intégration pour exploiter tout le potentiel du cloud privé ou public. Plus intriguant, près des trois-quarts des organisations françaises ne traitent pas la gestion des API alors qu’il s’agit d’un moyen pour optimiser l’usage du cloud.

Un nombre finalement signifiant d'organisations (18 %) ont déjà remplacé une ou plusieurs applications SaaS par d'autres solutions de même nature, notamment pour contourner la hausse des prix. A noter, des coûts de frais de sortie de contrat qui varient de 0,05 à
0,20 euros par gigaoctet.

D’après une étude Virtana de 2021, 86 % des responsables concernés n’avaient pas de vision globale de tous les coûts du cloud. Préoccupant constat.