La crise sanitaire a accéléré le développement des usages technologiques, ce qui a permis à de nombreux secteurs d’accéder à un nouveau stade de maturité numérique. C’est particulièrement vrai dans le domaine de la santé, qui a bénéficié notamment de l’IA et du cloud pour relever les défis de la pandémie. Plus que jamais, les questions de performance, de sécurité et d’évolutivité se sont posées et ont trouvé des réponses grâce aux dernières avancées technologiques.

Penchons-nous sur quelques projets qui démontrent l’intérêt du cloud pour accélérer la recherche et optimiser la qualité des soins apportés aux patients.

Des projets aux enjeux vitaux durant la pandémie

Avec la crise sanitaire, la course contre la montre qui s’est enclenchée pour combattre le virus a nécessité des ressources sans précédent. La technologie s’est révélée essentielle pour relever des défis jamais rencontrés auparavant : l’intelligence artificielle et le machine learning, associés à la puissance du cloud, ont démontré ici tout leur potentiel en permettant notamment d’accélérer la recherche.

A travers Oracle Labs, Oracle a noué des partenariats avec des Universités et des instituts de recherche à qui le groupe apporte notamment la technologie nécessaire pour faire avancer leurs sujets d’études. Ces collaborations se sont intensifiées avec la pandémie et ont donné lieu à des résultats très concrets dans la recherche sur le vaccin. « Les technologies Oracle Cloud nous ont permis d'accélérer considérablement notre capacité à analyser le virus COVID-19 et à utiliser ces informations pour concevoir le candidat vaccin, » explique ainsi Nikolai Petrovsky, Professeur à l’Université Flindersen Australie.

A l’université de Bristol, c’est aussi le Cloud qui a permis d’obtenir la puissance nécessaire pour traiter rapidement plusieurs téraoctets de données d'imagerie. « En utilisant Oracle Cloud, nous pouvons distribuer les données sur plusieurs processeurs et obtenir des résultats en une fraction du temps nécessaire avec un système on-premise traditionnel », constate Imre Berger, Professeur de Chimie et Biochimie à l’Université de Bristol. Et c’est en s'appuyant sur les solutions cloud d'Oracle, que l’Université de Bristol, en partenariat avec le CNRS, est ainsi parvenue à mettre au point un vaccin « thermostable » contre le chikungunya, c’est-à-dire pouvant se conserver à température ambiante.

Citons également l’Université d’Oxford, où les épidémiologistes ont fait appel au machine learning pour améliorer le modèle SEIR (« Susceptible-Exposed-Infectious-Removed ») utilisé pour estimer les valeurs du facteur R (qui détermine le nombre de personnes que contamine une personne positive au Covid-19) et les taux de contact. L’Université d’Oxford a collaboré avec Oracle pour relever le défi de l’identification plus rapide des mutations du COVID-19, grâce à la conception d’un Système Mondial d'Analyse des Pathogènes (GPAS – Global Pathogen Analysis System) désormais utilisé par de nombreuses organisations à travers le monde. Construit à partir de la plateforme évolutive de suivi des pathogènes de l’Université d'Oxford (SP3,ScalablePathogen Pipeline Platform), d'Oracle APEX (solution de développement d’applications Low-code) et d'Oracle Cloud Infrastructure (OCI), ce GPAS est une plateforme cloud constituant un système unifié et standardisé d'analyse et de comparaison des données de séquençage génomique annotées du SARS-CoV-2. En rendant ces données compréhensibles et partageables, on aide les autorités de santé publique à évaluer la situation et à préparer leur réponse en s'appuyant sur une analyse extrêmement précieuse des variants émergents, avant même qu'ils ne soient officiellement désignés comme préoccupants.

Des applications concrètes pour la santé de tous

Dans le cadre de la santé de manière générale, les cas d’usages de l’IA et du machine learning sont nombreux et très concrets, tant pour améliorer les soins prodigués au patient que pour rendre plus efficace le personnel soignant. En voici quelques-uns qui ont déjà été déployés chez des utilisateurs d’Oracle :

  • Soins au patient : accès facilité à l’information du dossier patient grâce à la reconnaissance vocale incluse dans les assistants digitaux.
  • Gestion des urgences : priorisation en temps réel des patients grâce aux algorithmes.
  • Reconnaissance de modèle :  identification de menace de cybersécurité ou de problème de santé en explorant les données.
  • Gestion des traitements : détection des résistances aux antibiotiques, identification de patients pour lesquels une association de certains médicaments peut avoir des effets néfastes.

Ce dernier exemple est issu de l’expérience du NHS, le système de santé publique britannique, qui a enclenché depuis quelques années une transformation digitale profonde dans tous ses services. Les gains se sont révélés énormes, aussi bien pour le patient, dans la qualité des soins apportés, que pour l’organisme, qui a pu identifier des sources d’économies potentielles de près d’un milliard de livres sterling !

Les applications de l’IA ont besoin d’une infrastructure puissante et sécurisée

L’utilisation de l’IA, du Machine Learning et du Deep Learning a largement bénéficié au secteur de la santé, dans un grand nombre de domaines. Mais pour parvenir à entrainer les algorithmes et à les appliquer sur des données extrêmement volumineuses, il faut mobiliser des capacités importantes de calcul, dans des univers totalement sécurisés. Le calcul haute performance, ou HPC (High Performance Computing), est basé sur le regroupement d’un très grand nombre de processeurs permettant de résoudre une multitude de calculs en un temps réduit. L’un de ses domaines d’applications concerne justement la recherche médicale.

Un environnement Cloud, qui propose déjà une puissance et une scalabilité incomparables face aux systèmes on-premise, est tout à fait adapté aux besoins en HPC. Quant à la sécurité des données, elle est intégrée « by design » à la plateforme de cloud public d’Oracle de 2ème génération, avec des environnements clients qui se trouvent isolés les uns des autres, et des données qui sont entièrement chiffrées et dont seul le client détient la clé. On mentionnera par ailleurs qu’Oracle Cloud Infrastructure a obtenu la certification HDS (« Hébergeur de Données de Santé ») sur l’ensemble de ses régions. Si on ajoute l’ouverture du tout premier datacenter d’Oracle en France, inauguré à Marseille début novembre 2021, on constate donc que le respect des exigences de sécurité listées par l’ANS (l’Agence du Numérique en Santé) ne fait que se renforcer.

A l’heure où les analystes économiques pointent du doigt l’importance de conserver un rythme d’innovation soutenu et en s’appuyant sur les avancées constatées au cours de ces deux dernières années (cf. publication de l’OCDE), le secteur de la Santé peut véritablement servir de modèle à la R&D de nombreuses entreprises opérant dans des secteurs variés. Une nouvelle illustration que la santé est décidément notre bien le plus précieux…

Par Julien Thomas, Cloud Leader Technology – SMB France chez Oracle