En septembre dernier, Stéphanie Achard a fait sa rentrée… chez Oracle, qu’elle a rejoint pour prendre la direction des comptes stratégiques et siéger au Country Leadership Board, le comité de Direction. Elle nous explique quelles sont les ambitions qui l’animent et comment elle envisage ses relations avec les clients d’Oracle France.

Vous avez un parcours professionnel essentiellement dans des sociétés américaines. Est-ce un prérequis pour rejoindre une entreprise comme Oracle ?

J’ai toujours baigné dans une culture franco-américaine, et pour moi c’est un véritable atout lorsque l’on se trouve face à des grands groupes français qui, même s’ils sont internationaux, possèdent leur propre culture et les codes associés. Cette connaissance permet de concilier plus facilement les différents aspects de nos particularités culturelles, de nos manières de penser et de collaborer.

Dans mes précédentes fonctions, j’ai eu la chance de participer à des moments-clés dans la vie de l’entreprise, des périodes où il faut savoir utiliser justement cette connaissance des cultures pour rapprocher les deux environnements en comprenant les codes et les enjeux de chacun.

Et cela fonctionne dans les deux sens : quand on s’adresse au Secteur Public en France, ou au domaine de la Santé, par exemple, il est indispensable de connaître leurs enjeux et de définir la façon dont les actifs technologiques proposés vont répondre à leurs besoins. Et il faut aussi faire comprendre en interne, aux équipes produits, les particularités et les enjeux locaux pour faire évoluer les offres. Il faut donc savoir être un peu caméléon.

Votre arrivée chez Oracle correspond aussi à un moment clé. Comment envisagez-vous votre action ?

J’ai rejoint Oracle tout d’abord parce nous avons une très grande force : notre technologie. Que ce soit au niveau de l’infrastructure, des bases de données, des applications d’entreprises, des solutions métiers, nous avons tout en main pour aider les clients à accélérer leur transformation avec des offres robustes et adaptées à tous les besoins de tout type d’entreprises ou organisations.

Mais cette position de leader peut aussi présenter un inconvénient : les entreprises ne sont pas en attente d’un simple fournisseur de solutions, aussi complet son catalogue soit-il. Au-delà de la fourniture des technologies, elles veulent un partenaire qui les accompagne dans leur acculturation et leur adoption de ces technologies, à tous les niveaux de l’organisation. Elles recherchent un partenaire qui comprenne leurs enjeux et qui sache assembler le meilleur choix d’actifs technologiques prenant en compte leur existant, et pour les accompagner dans la durée.

Notre offre est capable de répondre à une multitude de besoins et de problématiques, mais il faut travailler avec nos clients avec une vision prospective. Pour faire face à l’évolution des comportements de leurs clients et à l’arrivée de nouveaux acteurs digitaux plus agiles, les entreprises doivent repenser leur modèle et y intégrer plus de services et de technologies. Beaucoup de grands groupes ont amorcé cette bascule et se rapprochent finalement des activités des sociétés technologiques, tout en conservant un savoir-faire qui est unique.

Comment envisagez-vous cette relation de partenariat avec les entreprises ?

Je propose à mes équipes d’avoir une réflexion conjointe avec nos clients en adoptant une vision en trois temps. D’abord, il s’agit de bien comprendre les enjeux actuels, les forces sur lesquelles les entreprises peuvent s’appuyer, ce qui leur manque pour être plus efficaces, et les aider à progresser sur ces aspects grâce à la technologie. Ensuite, une fois l’infrastructure agile mise en place, on peut mener une réflexion sur les nouveaux projets qui vont pouvoir être engagés grâce à ce socle solide. Et enfin, une réflexion à plus long terme permet de les aider à faire basculer leur modèle pour conserver leur position de leader sur des marchés disruptés.

Cette réflexion prospective se fait dès le départ, pour apporter à nos clients cette vision de notre collaboration à court terme et à plus long terme, et leur démontrer que notre vision technologique s’adapte en permanence à l’évolution de leur business.

Personnellement, je suis ravie d’accompagner les équipes d’Oracle dans ce tournant. Je ne me considère pas comme directrice commerciale, mais plutôt comme « enabler » que je traduirais comme « catalyseur » de ces mutations.

Pourquoi Oracle est-il légitime dans cette approche ?

Oracle est lui-même en train de faire évoluer son business model, ce qui amène une nouvelle façon d’envisager la relation. Une relation basée sur la transparence, l’écoute et l’honnêteté est pour moi primordiale pour travailler en toute confiance avec nos clients, et envisager un partenariat qui s’inscrive dans la durée.

D’autre part, cette bascule d’Oracle vers un nouveau modèle nous fait expérimenter nous-mêmes des changements qui nous permettent de mieux comprendre les mutations que vivent nos clients.

L’évolution d’Oracle révèle aussi sa volonté de se rapprocher de ses clients français. L’ouverture du premier datacenter en France en novembre en est un marqueur fort. Ce qui me donne aussi l’occasion d’évoquer les engagements d’Oracle en termes de développement durable, puisqu’aujourd’hui, l’intégralité des datacenters d’Oracle en Europe utilisent déjà une énergie 100% renouvelable. Avec l’adoption de technologies éco-responsables, nous donnons aussi à nos clients les moyens de respecter leurs propres engagements en termes de réduction de l’impact de leur SI sur l’environnement.

Vous intégrez le board d’Oracle France, est-ce que c’étaitimportant dans votre choix de rejoindre l’entreprise ?

Ce qui est important pour moi, c’est surtout d’apporter ma contribution à des réflexions stratégiques sur l’impact d’Oracle en France, à travers l’accompagnement de nos clients dans leurs projets, mais aussi sur notre insertion dans le tissu économique local, et de manière plus générale, sur nos actions en faveur du développement de la Tech en France. Nous avons par exemple mis en place des programmes de formation, de mentorat et de valorisation des femmes et des jeunes dans les secteurs technologiques. Par ailleurs, nous soutenons les associations et les incubateurs qui permettent de susciter des vocations et de partager les résultats positifs du pari de la diversité et de l’égalité.

Oracle s’engage également dans des initiatives solidaires et durables, avec Les restos du Cœur, l’Institut Pasteur, Sidaction ou encore la fondation Pure Ocean.

Au-delà de ma contribution à la transformation de nos clients afin qu’ils puissent tirer tous les bénéfices du numérique et avoir les solutions adéquates pour se projeter sereinement vers l’avenir, c’est ce type d’action qui me rend fière d’avoir intégré une entreprise comme Oracle.

Par Stéphanie Achard, VP Strategic Clients, Board member chez Oracle France