Une étude constate une nouvelle vague de décideurs IT plus jeunes qui favorisent l'adoption de l'IA au sein des entreprises. De gros investissements sont attendus dans une infrastructure numérique intelligente.

Intitulé "Building intelligence into your business", le dernier rapport de Colt Technology Services, société spécialisée dans les infrastructures numériques, note un intérêt croissant des entreprises pour l’IA.

91 % des entreprises ont l'intention d'adopter l'IA sous une forme ou une autre - contre
33 % depuis décembre 2022. 83 % des responsables informatiques interrogés s'attendent à ce que leurs dépenses en infrastructure informatique augmentent au cours des 12 prochains mois, afin de soutenir les applications d'entreprise, notamment l'IA et les réseaux à la demande.

Un sur quatre affirmant que ses dépenses augmenteront de 21 à 30 %. Ces résultats révèlent que les espoirs sont grands de voir l'infrastructure numérique soutenir des objectifs commerciaux plus larges, des engagements ESG (Environnementaux, sociaux et de gouvernance) à la fidélisation des employés, alors que des réseaux d'entreprise puissants et durables forment les fondations des entreprises de l'avenir.

Menée auprès de 755 responsables informatiques dans différents pays dont la France, les responsables informatiques âgés de 25 à 34 ans étaient plus susceptibles que ceux des tranches d'âge 35-44 et 45-54 ans d'avoir déjà déployé l'IA pour une diversité d'applications professionnelles quotidiennes.  

Principal moteur des dépenses

Ces déploiements concernent notamment la gestion des risques (58 %), les ventes (53 %), les RH (53 %), la détection des fraudes (51 %), la fourniture de services/produits (51 %) et la recherche et le développement (45 %).

En comparaison, les responsables informatiques âgés de 45 à 54 ans sont plus enclins à utiliser l'IA à des fins de marketing (47 %) et de formation (43 %). Les 35-44 ans sont les plus susceptibles d'avoir déployé des applications d'IA personnalisées (44 %) et d'utiliser l'IA pour la sécurité (46 %).

Cette étude met aussi en évidence des différences marquées entre les pays en ce qui concerne l'adoption et le déploiement de l'IA :
  • Le Japon et Singapour sont à la pointe de l'adoption de l'IA. Le Japon a noté la plus forte application de l'IA dans l'enquête pour la fourniture de services/produits (55 %), les ventes (54 %) et les ressources humaines (53 %).
  • Singapour a obtenu la meilleure note pour l'utilisation de l'IA dans l'infrastructure numérique (52 %) et les opérations (52 %).
  • L'Allemagne et l'Italie ont obtenu les deux meilleures notes de l'étude pour leur déploiement de l'IA dans la détection des fraudes (50 %), et l'Allemagne a également obtenu la meilleure note pour son application de l'IA dans l'expérience client (50 %).
  • Dans toutes les tranches d'âge et tous les pays étudiés, l'utilisation de l'IA est la plus populaire lorsqu'elle est utilisée dans le cadre de la gestion de l'infrastructure numérique des entreprises - notée par 45 % des répondants - de la détection des fraudes (45 %) et des ressources humaines (45 %).
  • Les responsables informatiques en France (27 %) et en Allemagne (21 %) sont les plus susceptibles de citer l'IA comme le principal moteur de leurs dépenses informatiques/technologiques au cours des 12 à 14 prochains mois.
De gros investissements sont donc attendus. 92 % des responsables informatiques interrogés ont déjà investi ou ont l'intention d'investir dans une infrastructure numérique intelligente.

Sécurité, facteur clé des dépenses

En moyenne, l'augmentation des dépenses en matière d'infrastructure informatique/numérique devrait augmenter de 17 % au cours des 12 prochains mois. L'Espagne (23 %) et le Japon (21 %) s'attendent à ce que leurs investissements augmentent au taux le plus élevé de tous les pays. C'est en Allemagne que les responsables informatiques s'attendent à la plus faible croissance de leurs dépenses,
soit 12 %.

Enfin, les Britanniques (22 %), les Japonais (24 %), les Italiens (19 %) et les Singapouriens (21 %) sont les plus susceptibles d'affirmer que la sécurité est un facteur clé de leurs dépenses informatiques/technologiques dans les 12 à 14 prochains mois.

En revanche, les Français (27 %) et les Allemands (21 %) sont plus enclins à citer l'IA, tandis que les Espagnols (29 %) sont plus enclins à citer la consolidation des partenaires. La transformation numérique reste un facteur clé pour les Allemands (20 %)
et les Italiens (19 %).

Ces résultats indiquent donc que les entreprises cherchent à acquérir un avantage concurrentiel, à satisfaire leurs employés et à contribuer à la réalisation de leurs objectifs ESG grâce à leur infrastructure numérique.