Les mauvaises expériences avec un service d’assistance se paient cash !
82 % des Français envisagent de se tourner vers la concurrence si le service client est insatisfaisant.
Un Français sur cinq (22 %) déclare acheter fréquemment un produit ou un service à une autre entreprise que celle qu'il envisageait au départ à cause d’une fonction de recherche sur le site d’aide peu concluante.
Ce chiffre monte même à 38 % chez les 18-34 ans et atteint seulement 9 % chez les
55 ans et plus. La probabilité de changer d'entreprise si le service client est insatisfaisant, est de 82 %, atteignant même 85 % chez les plus de 55 ans.
Encore plus surprenant, 94 % des Français souhaitent résoudre eux-mêmes leurs problèmes ! C'est ce que révèle une enquête sur les attentes des Français en matière de service client menée pour le compte de Yext, fournisseur de logiciel de gestion de l'expérience digitale.
Des résultats inappropriés
Mené en France auprès de mille personnes, ce sondage met en lumière la manière dont les Français recherchent des informations en cas de problème et donne une idée plus précise des canaux qu’ils privilégient pour contacter le service client le cas échéant. Des sondages similaires avec la même série de questions ont été réalisés en Allemagneet au Royaume-Uni.
Manifestement, les sites e-commerce et les retailers ont encore du pain sur la planche avant de voir leurs clients satisfaits et donc fidèles. Une large majorité (61 %) est frustrée lors de l'utilisation des sites d'aide. Le problème le plus récurrent : les résultats inappropriés
Cette étude note aussi des différences générationnelles qui font émerger de nouveaux standards web. Alors que plus de la moitié des Français de 55 ans préfèrent appeler le service client (63 %), les générations Y et Z (18-34 ans) préfèrent chercher la réponse via un moteur de recherche (40 %).
Les Français visitent régulièrement les sites d'aide des entreprises ou des boutiques en ligne : un quart (23 %) d’entre eux les utilisent au moins une fois par semaine pour rechercher des informations, et plus d’un tiers (37 %) le font au moins une fois par mois.
Moteurs de recherche et mauvaises réponses
Parmi les répondants âgés de 18 à 34 ans, la tendance est nettement plus élevée, avec 54 % plébiscitant le canal digital. Malgré une utilisation régulière, près de la moitié est déçue de l'expérience utilisateur puisque 46 % déclarent avoir été frustrés par le site d'aide au cours du mois dernier.La plus grande difficulté identifiée par les clients lorsqu'ils parcourent les sites d'aide réside dans les moteurs de recherche qui ne comprennent pas leurs questions (47 %).
En deuxième et troisième position, les résultats de recherche ne sont pas adaptés (42 %) et des informations obsolètes sont fournies (29 %). En quatrième position, le site d'aide est trop compliqué à utiliser (25 %).
Ce constat n'est pas sans conséquence : plus de la moitié (53 %) des utilisateurs de sites d’aide ont renoncé au moins une fois à effectuer un achat en ligne, car la rubrique d'aide ne leur apportait pas les informations nécessaires, et pour près d’un tiers (28 %) cela leur est arrivé plusieurs fois. La proportion est encore plus élevée chez les 18 à 34 ans en France, à 67 %.
7 heures d’attente
Les personnes âgées de 55 ans et plus sont susceptibles de changer dans une moindre mesure, à 44 %. Globalement, 81 % des Français envisagent de changer d'entreprise si le service client n'est pas convaincant.Comment les marques peuvent-elles s’améliorer ? La moitié des personnes interrogées déclarent désirer des réponses directes au lieu d'une liste de liens. La capacité d'agir directement à partir du résultat de la recherche arrive juste derrière à 44 %.
Les répondants souhaiteraient également une meilleure compréhension du sens des questions et pas seulement une lecture de mots clés (33 %).
Et surtout, la patience des consommateurs a des limites ! Les clients français peuvent mettre longtemps avant de recevoir une réponse satisfaisante : les répondants disent attendre en moyenne plus de sept heures (7,2) pour que leur problème soit résolu. Une tendance similaire a été observée en Allemagne et au Royaume-Uni.