Stimulé par les confinements successifs, le commerce en ligne a conquis de nouveaux adeptes, bien au-delà des consommateurs jeunes, citadins et technophiles. Mais si les ventes restent en croissance, la courbe les décrivant marque des hauts et des bas.

Bien que les statistiques des achats en boutiques soient encore largement supérieures à celles des ventes en ligne, l’expérience du shopping a radicalement changé. Né avec la numérisation, le canal de distribution dématérialisé a permis l’émergence de nouveaux acteurs et bousculé les anciens canaux. Depuis, les entreprises du commerce rivalisent d’ingéniosité pour proposer des services personnalisés, des communications pertinentes et des parcours clients fluides. Avec le choc des confinements et le basculement vers la consommation en ligne, y compris des courses, le commerce en ligne a connu une belle progression.

Mais par les temps qui courent, où toutes les chaînes de valeur sont perturbées, le marché connaît des saccades inhabituelles. D’après le Shopping Index de SalesForce, au second trimestre 2021, le commerce en ligne a crû de 3 % dans le monde. En France, la croissance a atteint 16 %. Les achats en ligne attirent toujours autant de monde, malgré la levée des restrictions sanitaires qui favorisent les magasins physiques.

Des hauts et des bas, mais ça monte

Autre constat, la sacro-sainte saisonnalité du commerce, rythmée par les soldes et les cycles socioculturels (vacances, rentrée, fêtes…) n’est plus qu’un souvenir du passé. Les de ventes des courbes au parcours erratique. Après une augmentation conséquente (73 %) au 2ème trimestre de 2020, la courbe marque un net recul (47 %) au 3ème trimestre 2020.Malgré cette errance, le commerce en ligne en France connaît ainsi une augmentation (16 %) plus forte qu’en en Italie (2 %)et en Allemagne(9 %).

Enfin, le taux de conversion en France sur le 2ème trimestre 2021 est un des plus faibles au monde : il atteint 1,8 %, lorsque le Royaume-Uni caracole à 2,8 %, les Pays-Bas 3,5 %, le Canada 3,1 % et l’Allemagne 2,6 %. Ce n’est pas un scoop, le consommateur français est exigeant.