La blockchain est une opportunité à saisir pour les organisations, à la condition d’en maîtriser les arcanes d’une technologie qui reste complexe. A commencer par en comprendre les modèles, qui restent pour la plupart à construire. Ce qui en fait un objet de phantasmes, sur lesquels il faut rétablir la réalité.

La blockchain aujourd’hui oscille entre un ‘très gros’ coup de buzz et une technologie au ‘très fort’ potentiel. Entre le péremptoire sur une technologie encore peu comprise et une complexité réelle qui manque d’experts. Faisons le point sur les 5 vérités de la blockchain.

1La blockchain n’est pas le Bitcoin

C’est un malentendu commun, la blockchain est généralement assimilée au Bitcoin, la crypto-monnaie, jusqu’aux spéculations et escroqueries qui y sont parfois associées. Certes, la blockchain est la technologie sous-jacente du Bitcoin, mais il faut se détacher de cette assimilation qui nuit à son image et crée le malentendu. Mais qui rappelle cependant qu’elle nécessite des compétences encore rares sur le marché.

2La blockchain n’a rien de magique

La blockchain est un phénomène qui profite d’un véritable abattage médiatique, un buzz qui se révèle rapidement assourdissant, et encore une fois associé aux malentendus du Bitcoin. Il n’y a pas de baguette magique, juste des projets qui nécessitent de séparer la réalité du buzz, de comprendre ce qu’elle apporte, les implications de la suppression de l’intermédiaire de confiance, et de se demander ce que ses caractéristiques peuvent apporter de valeur.

3La blockchain n’est pas un outil de la finance

Voilà encore une idée reçue issue du Bitcoin, et pourtant la diversité du potentiel du système de grand-livre numérique ne le réserve pas au seul monde de la finance - qui certes a été avec les crypto-monnaies le premier secteur à en mesurer le potentiel - mais à de nombreux domaines qui reposent sur la transaction. A l’entreprise, après avoir déterminé la valeur recherchée, de définir les attentes, ainsi que les processus blockchain qui pourront être automatisés.

4La blockchain n’est pas une boite obscure

La blockchain peut donner l’impression d’être le système idéal car elle repose sur une sécurité obscure et donc sans faille. Paradoxalement, la confiance dans la blockchain ne provient pas de cette illusion sécuritaire, mais au contraire de sa transparence. Confiance et transparence, voilà bien les deux maître-mots de cette technologie, indispensables à la relation transactionnelle comme aux processus qui embarquent des données et des actifs.

5La blockchain n’est pas un outil clé en main

La blockchain peut être une opportunité pour l’entreprise, de revoir ses processus, d’automatiser ses modèles, et d’apprendre où sont ses valeurs. Ce n’est pas une stack technologique sur étagère qui se décline d’un bloc. Technologie nouvelle en manque de compétences, la découverte de sa valeur commerciale exigera de nombreux essais et des erreurs, des PoC (Proof of Concept) et la démonstration de sa faisabilité. Avant d’identifier les workflows potentiels, d’en comprendre les contraintes, les processus et les motivations métier. C’est un projet, avec sa valeur commerciale et ses objectifs organisationnels.

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