La géographie de l'ERP est en pleine mouvance. Et il continue de coûter cher... La suite de notre décryptage de l'étude ERP 2015.

 

Après la confirmation que l'ERP est une affaire d'infrastructure interne (lire « ERP, c'est du sérieux, pas du nuage... »), et que le Cloud Computing séduit pour des usages moins classiques, nous poursuivons notre exploration des tendances des ERP et PGI.

Les achats et la gestion commerciale sont les deux modules de l'ERP les plus installés, nous révèle l'étude ERP 2015 menée par le CXP en partenariat avec notre confrère ERP-infos.com. Les achats concernent 74 % des plus de 1000 organisations interrogées, et la gestion commerciale 71 %. Suivent la GPAO (51%), la comptabilité (47%) et le CRM 30 %. La surprise par rapport à l'année 2014 (sur laquelle ont pesé les statistiques) provient du net recul de la comptabilité, qui devançait précédemment la gestion commerciale.

Interrogées sur leurs projets associés à l'ERP, les entreprises ont indiqué que les projets BI (Business Intelligence) concernent 24 % des entreprises. La mobilité 20 %, les outils de planification, de simulation et d'analyse prédictive 19 %, et les outils collaboratifs 18 %.

Le coût de l'ERP

Difficile d'évoquer les coûts, le sujet demeure tabou dans beaucoup d'entreprises. Mais il l'est de moins en moins, pour preuve les résultats obtenus par l'étude. Notons cependant que le périmètre de l'ERP varie grandement d'une entreprise et d'un projet à l'autre. Et qu'un tiers des répondants ont affirmé ne pas connaître le coût total de leur ERP !

  • 19 % entre 30 et 100 K€
  • 15 % entre 100 et 300 K€
  • 4 % entre 1 et 2,5 millions €
  • 2 % entre 2,5 et 5 millions €
  • 2 % plus de 5 millions €

L'étude révèle par ailleurs que seulement 1 projet sur 3 (29%) respecte les budgets dans les projets ERP (plus dans les PME que dans les grandes entreprises). Pour 1 entreprise sur 10, les dépassements sont dus à l'évolution du périmètre du projet en cours de route. Et les développements spécifiques ne représentent que 25 % des dépassements.

L'ampleur des dépassements, en revanche, est sensible :

  • 15 % des répondants estiment que leur budget a été dépassé de moins de 20 %,
  • 8 % des répondants estiment que leur budget a été dépassé de 20 à 50 %
  • 4 % des répondants estiment que leur budget a été dépassé de plus de 50 %.