5 tendances sur le travail et le poste de travail qui se prolongeront en 2018

Pour limiter la discrimination et les inégalités salariales, les gouvernements et les entreprises misent sur la transparence et sur l’ouverture des données. L’un des principaux axes d’action consiste à demander aux entreprises de communiquer sur les données de rémunération. Si les écarts perdurent, le risque s’élève de voir le dossier rendu public et de nuire à la marque de l’entreprise comme à sa valeur. L’entreprise numérique est communicante, ce qui s’accompagne d’une évolution sensible des attitudes et de changements profonds dans la culture des entreprises.

L’actualité en 2017 a été marquée par une explosion des révélations de comportements déviants chez des dirigeants et des responsables politiques. Un phénomène qui touchait principalement les grandes entreprises, mais qui aujourd’hui s’expose jusque dans les petites structures. Après des décennies de silence et de déni, les pratiques de harcèlement s’affichent désormais dans les médias. Les langues se délient, et les cadres éprouvent le besoin d’être accompagnés pour éviter les débordements…

L’année 2017 a été marquée par le premier flux de jeunes diplômés appartenant à la génération Z, qui ont rejoint le marché du travail à plein temps. La génération des 18-24 ans a atteint la majorité à la suite de la crise économique de 2008, et elle recherche plus de stabilité que celles qui l’ont précédées. Cela implique un changement de comportement dans les entreprises, mais également la nécessité de favoriser les opportunités de croissance auxquelles la génération Z accordera autant d’importance que la rémunération pour la fidéliser.

S’ajoute une autre priorité, liée en particulier au numérique et à la transformation digitale, la formation et l’émergence des compétences. Le développement de nouveaux types de rôles, comme le coaching des plus jeunes par les plus anciens, va s’imposer, ainsi que l’adoption de nouveaux outils de mesure destinés au suivi de la pression portée sur la performance et la productivité.

Selon une étude américaine de Staples, difficilement transposable en France mais qui peut être considérée comme un indicateur d’évolutions futures, 43% des employés américains souhaitent favoriser le travail à distance, et 32% seulement des employés passent tout leur temps sur leur lieu de travail. Une autre étude, menée par Upwork et la Freelancers Union, révèle qu’aux Etats-Unis la population des freelances (travailleurs indépendants) s’élève aujourd’hui à 57,3 millions d’individus !

Flexibilité et indépendance ont un effet plus inattendu sur les travailleurs : si 45% des salariés se montrent intéressés par leur développement de carrière et les actions qui l’accompagnent, principalement les formations, les travailleurs indépendants sont 65% à chercher à construire des compétences de manière proactive. Ce qui ne peut que pousser un peu plus sur cette tendance.

Impossible d’éviter l’évocation de la robotique et de l’Intelligence Artificielle. Un rapport de McKinsey affirme que si 5% seulement des emplois peuvent être intégralement automatisés, 33% peuvent l’être partiellement, et 60% des travailleurs seront amenés à changer de catégorie professionnelle et invités à acquérir de nouvelles compétences.

Du côté de l’Intelligence Artificielle, le discours est à l’explosion de la demande pour des travailleurs qualifiés dans l’IA. Certes, mais ce phénomène ne devrait concerner que les grandes entreprises technologiques, les mêmes qui depuis environ un an investissent massivement dans l’IA. Le danger pour l’emploi concerne donc très clairement les entreprises qui exploiteront robots et IA, mais pas celles qui les développeront !

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