Une majorité des dirigeants consacre une grande partie de leur temps de travail à des tâches administratives et chronophages. Malgré tout, ils reconnaissent que l’IA pourrait les aider à se consacrer à des tâches plus importantes…

On ne cesse de parler de l’intelligence artificielle. Pourtant, cette technologie est encore loin d’être très utilisée dans les bureaux. D’un côté, 82 % des dirigeants et 57 % des employés interrogés ont déclaré être enthousiastes à l’égard de l’IA.

La France est le pays qui compte le moins d’employés optimistes à l’égard de l’IA, avec seulement 42 % en faveur de cette technologie. La moyenne des pays d’Europe étudiés est enthousiaste (50 %), avec 48 % pour l’Irlande, 49 % pour le Royaume-Uni et 60 % pour l’Allemagne.

Mais d’un autre côté, près d’un quart ne l’utilise jamais. Ni au travail, ni à titre personnel selon une étude de Zoom Video Communications qui a lancé AI Companion, utilisé avec Llama 2, ChatGPT et Claude pour assister l’utilisateur.

La plateforme spécialiste des communications unifiées a interrogé plus de 10 000 dirigeants et employés sur leur utilisation de l’IA, sur les tâches auxquelles ils consacrent le plus de temps, et sur leur sentiment vis-à-vis de cette technologie.

Comme nous l’avons évoqué, la majorité des dirigeants (70 %) consacre une grande partie de leur temps de travail à des tâches administratives et chronophages, contre plus de la moitié (50 %) des employés.

Gain de temps

67 % des dirigeants déclarent souvent travailler plus de huit heures par jour et indiquent avoir besoin de plus de temps pour se concentrer sur d’autres tâches. 89 % des employés souhaiteraient quant à eux disposer de plus de temps de concentration ininterrompue pour réaliser leur travail.

Sans l’IA, point de salut, laisse à penser cette étude mondiale. La preuve, les personnes interrogées qui utilisent actuellement des outils d’IA au travail affirment que cela représente un gain de temps considérable.

Une forte majorité des dirigeants(74 %) et des salariés (46 %) déclarent économiser une à plusieurs heures par jour. Ceux qui n’utilisent pas l’IA au travail n’ont pas conscience de ce gain de temps potentiel : 55 % des employés et 50 % des dirigeants ont répondu ne pas savoir combien de temps l’IA pourrait leur faire gagner au cours d’une journée de travail normale.

Écart de perception

Les dirigeants dont les équipes utilisent l’IA ont fait état de nombreux avantages. Les trois quart d’entre eux affirment que cela leur permet de mieux collaborer, de prendre de meilleures décisions et de mieux travailler lorsqu’ils ne sont pas sur le même lieu de travail.

Cependant, des différences subsistent entre les avantages perçus par les dirigeants et le sentiment général des employés à l’égard de l’IA : 82 % des dirigeants ont déclaré être enthousiastes, contre 57 % des employés.

Cet écart de perception se traduit également au niveau de l’adoption : 73 % des dirigeants indiquent utiliser l’IA au moins plusieurs fois par semaine, contre seulement 32 % des employés. Et 23 % des employés déclarent ne jamais utiliser l’IA, que ce soit au travail ou à titre personnel.

Ce manque d’adoption de l’IA par les employés pourrait s’expliquer par leurs trois principales préoccupations liées à cette technologie. Pour 86 % d’entre eux, il s’agit de la perte d’emploi, la sécurité des données et la précision.

Du côté des dirigeants, 80 % pensent que cela demande une formation trop poussée, 79 % que cela est trop impersonnel et 78 % que les employés risquent d’en devenir dépendants.