Réduction de la consommation électrique des ressources IT dans les entreprises et les datacenters, suivi du matériel tout au long du cycle des produits, recyclage des dispositifs, etc. Au-delà du simple affichage écologique, ces mesures doivent être effectives en appliquant les engagements écologiques.

Le guide des bonnes pratiques publié par l’Alliance Française des industries du Numérique (AFNUM) montre la diversité de la palette des solutions existantes pour réduire l’empreinte environnementale du numérique. Aujourd’hui, la responsabilité sociale et environnementale (RSE) est basée sur la déclaration des actions engagées mais les règles pourraient se durcir et devenir des obligations. Pour les PME et ETI, l'obligation de reporting RSE ne s’applique pas mais elle est effective pour les entreprises cotées dont le chiffre d'affaires est supérieur à 100 millions d'euros ou de plus de 500 salariés. Un récent rapport IDC montre une augmentation de 10 % des organisations européennes engagées dans une démarche ESG (Environnement, Social et Gouvernance), pendant de la RSE et qui permet l'analyse extra-financière d'une entreprise. L’empreinte carbone du numérique représente au moins 4 % du total selon diverses sources. Plus précisément, d’après le site Vie Publique, la fabrication des équipements compte pour 80 % dans ce chiffre contre 20 % pour leur utilisation (leur consommation d’électricité).

Dans tous les cas, les entreprises doivent et devront intégrer des pratiques plus vertueuses dans ces domaines. La publication de l’AFNUM place la loupe sur les trois sources d’émission de gaz à effet de serre (GES) du numérique. De loin, ce sont les terminaux qui prédominent largement avec 65 % de l’énergie consommée par les équipements (ordinateurs, serveurs, etc.). Ils sont suivis par les centres de données sur lesquels repose le cloud, massivement adopté par les organisations. Ils consomment 20 % de l’électricité de l’ensemble de l’écosystème. En dernier lieu, les réseaux ne seraient responsables que de 15 % de la consommation globale.

Les datacenters s’impliquent de plus en plus pour les réductions d’énergie

Représentant environ 2 % de la consommation nationale, les datacenters font de l’efficacité énergétique un enjeu important. La consommation d’énergie représente près de la moitié du coût global de fonctionnement d’un datacenter sur dix ans. Lueur d’espoir, la revue scientifique Science indique qu’entre 2010 et 2018, la consommation énergétique mondiale des datacenters n’a augmenté que de 6 % alors que le nombre de machines virtuelles a plus que quintuplé sur la même période

L’économie réalisée correspond approximativement à la quantité d’électricité utilisée par une ville de la taille d’Hambourg ce qui est un premier pas. « Le Pacte pour des centres de données climatiquement neutres » qui rassemble les prestataires européens de cloud, s’est engagé à atteindre un ensemble d’objectifs couvrant des questions telles que l’efficacité énergétique, l’utilisation d’énergie non carbonée, l’utilisation de l’eau ou la réparation et la réutilisation des serveurs.  

De nombreuses pistes pour améliorer la performance environnementale

La vente des parcs informatiques d’ordinateurs et écrans obsolètes à des entreprises telles Save Market est une partie de la solution. Le respect de l’environnement ne consiste pas uniquement à réduire les consommations d’énergie mais aussi à assurer le recyclage des métaux, fer, cuivre, l’aluminium, le plastique ou encore le verre ainsi que les ressources rares comme l’or, l’argent, le cuivre, le lithium et le gallium. A ce jour, les entreprises capables de traiter efficacement les déchets électroniques sont très rares et ils partent surtout, via des filières illégales, vers le Ghana, le Nigéria et autres pays.