Si l’IA suscite de l’intérêt et des craintes, son impact exact sur la société dépendra de nombreux facteurs, tels que la formation, la réglementation, l'éthique et la manière avec laquelle elle est intégrée dans tous les domaines, y compris les entreprises et les institutions.

L'invention de l'intelligence artificielle est souvent considérée comme une avancée révolutionnaire qui a le potentiel de changer profondément la société humaine. Bien qu'il soit difficile de prédire l'ampleur exacte de son impact à long terme, il existe plusieurs différences clés entre l'IA et les inventions humaines précédentes, et qui contribuent à son potentiel transformateur. De tous les outils inventés par l’Homme, l’IA a le potentiel d’infléchir l’évolution de l’humanité. Parmi les capacités qui contribuent à sa puissance transformatrice, l’IA possède des compétences cognitives supérieures à celles des êtres humains sur certains aspects.

L’algorithmie cognitive peut analyser et interpréter rapidement de vastes quantités de données, détecter des schémas complexes, prendre des décisions basées sur des algorithmes sophistiqués et même apprendre de manière autonome. Mais si cette habileté à traiter l'information à une échelle et à une vitesse inaccessibles aux humains peut révolutionner de nombreux domaines, elle suscite également des craintes.  

L’IA peut influencer les choix et les préférences des individus.

En effet, l'IA peut prendre des décisions complexes en se basant sur des données et des modèles, ce qui peut avoir des implications dans divers domaines. Par exemple, dans les systèmes de recommandation en ligne, l'IA peut influencer les choix et les préférences des individus. Cela peut soulever des questions éthiques, notamment en termes de protection de la vie privée, de biais algorithmique et de responsabilité en cas de décisions potentiellement préjudiciables.

Une étude réalisée par Aircall, la solution de téléphonie et de communication dans le cloud, en collaboration avec Sapio Research, a interrogé 3 500 collaborateurs et dirigeants de PMEs dans plusieurs pays, dont la France, l'Australie, le Canada, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, afin de mieux comprendre leurs comportements et attitudes à l'égard de l'IA. L'étude révèle que l’a priori positif au regard de ce que peut apporter l’IA est mâtiné de craintes légitimes. L’étude révèle que les entreprises françaises font preuve d'enthousiasme quant au déploiement de l'IA, avec 63 % d'entre elles affirmant être favorables à cette technologie.  

Une plus grande efficacité sur le lieu de travail…

Ce qui explique que plus, 48 % des entreprises hexagonales prévoient d'investir dans l'IA au cours des douze prochains mois, ce qui témoigne d'une dynamique positive. Ce volontarisme est encore plus marquée au Royaume-Uni (53 %) et aux États-Unis (66 %). L’explication de ces intentions réside dan le fait que l'IA est perçue comme un levier de croissance et de productivité par les collaborateurs : 42 % des répondants français estiment gagner en efficacité grâce à l'IA, en réduisant notamment le temps consacré aux tâches administratives.

L'étude met également en évidence les attentes des collaborateurs en termes d'améliorations apportées par l'IA : outre l’amélioration du service client et de l’assistance, 68 % pensent qu'elle fournira des informations commerciales utiles, et 65 % estiment qu'elle conduira à une meilleure performance commerciale ou à une augmentation du chiffre d'affaires.

De plus, 44 % des travailleurs français pensent que l'IA conduira à une plus grande efficacité sur leur lieu de travail, tandis que 42 % estiment qu'elle leur permettra de consacrer moins de temps aux tâches administratives, leur laissant ainsi plus de temps pour les tâches à plus haute valeur ajoutée.  

… mais des inquiétudes concernant l’impact sur l’emploi

L'utilisation de l'IA suscite toutefois des inquiétudes chez les collaborateurs, avec en ligne de mire les craintes pour l’emploi. Près de la moitié (49 %) des salariés craignent d'être remplacés par l'IA, et 43 % s'inquiètent d'une éventuelle baisse de leur salaire. De plus,
63 % des répondants estiment qu'il y a un manque de compréhension quant aux possibilités offertes par l'IA, et ils attendent des entreprises qu'elles fournissent une formation et une pédagogie sur le sujet.

Selon Jonathan Anguelov, cofondateur et CSO d’Aircall, « les entreprises doivent proposer un cadre pour former les salariés et accompagner les clients afin de permettre une utilisation éthique et responsable de l’IA . Avec sa première charte d’utilisation de ChatGPT en interne, Aircall est pleinement impliquée dans cette démarche »

De plus, 57 % des entreprises sondées ne disposent pas encore de l'infrastructure technologique et des compétences nécessaires pour mettre efficacement en œuvre l'IA. En outre, la rapidité du développement de l'IA inquiète 51 % des personnes interrogées. Enfin, 70 % des employés seraient intéressés par une formation plus poussée sur l'utilisation de l'IA dans leurs tâches quotidiennes.

En somme, l'IA générative suscite à la fois de l'enthousiasme et des inquiétudes chez les collaborateurs des entreprises. Contrairement à de nombreuses inventions, elle est un domaine en constante évolution et en rapide développement. Les chercheurs et les ingénieurs travaillent constamment sur de nouvelles avancées, améliorant les capacités des systèmes d'IA et explorant de nouvelles applications et cas d’usage. Cette évolution entraîne des changements rapides et significatifs dans la société humaine. Il convient toutefois de noter que l'impact exact de l'IA sur la société dépendra de nombreux facteurs, tels que la réglementation, l'éthique et la manière avec laquelle elle est intégrée dans nos institutions.