Même si le retour à la normale post-pandémie n’est effectif que depuis début février, employeurs comme employés cherchent encore leurs marques. Température des ressentis et indices qui aideront à choisir les nouvelles orientations RH.

Il faut oublier le monde d’avant : le télétravail a fait des émules et consécration ultime, il devient un des principaux critères de choix pour un nouveau job ou décider si l’on ne va pas quitter l’actuel.

Après deux ans d’adaptation au télétravail puis au travail hybride, les salariés s’interrogent encore. Une récente étude de Ring Central s’est penché sur le ressenti des collaborateurs, sur leurs nouvelles aspirations professionnelles. Autant d’éléments qui aideront les directions à s’orienter vers la stratégie adéquate pour conserver leur personnel qualifié et embaucher de nouveaux talents tout en tentant d’améliorer leur productivité.

L’anxiété du retour à la normale

Depuis le 2 février, il n’existe plus aucune obligation en termes de télétravail. L’appréhension des employés est palpable. Désormais habitués à une certaine flexibilité dans le travail, l’idée d’un retour à l’ancienne norme les perturbe. Ainsi à la question de la reprise des trajets quotidiens, 32% préfèrent encore partir en week-end avec leurs beaux-parents alors que pour 26%, faire la vaisselle leur semble préférable pendant que 19% opteraient plutôt pour déclarer leurs impôts.

Encore sensibles au risque sanitaire, près de la moitié, 48%, affirment qu’ils seraient susceptibles de rechercher une entreprise favorable au télétravail plutôt que de retourner quotidiennement au bureau. Plus précisément, la Génération Z (21-24 ans)dans 76% des cas optent pour cette solution alors que seulement 24% des 55-65 ans le feraient. A noter les 33% des personnes interrogées à déclarer avoir de nouveaux collègues qu’elles n’ont encore jamais vues.

Le stress du travail à domicile

Mais travailler à la maison n’est pas totalement idyllique. Plus de frontière entre personnel et professionnel. Plus de pause salvatrice durant la journée pour rencontrer et échanger avec les collègues. Place à la programmation d’une avalanche de meetings virtuels qui se recoupent parfois pendant d’interminables journées de travail. Le Burnout pandémique n’est plus loin. L’étude révèle que 25% des répondants sont moins heureux qu’avant la pandémie quand 46% des employés se sentent isolés pour 20% de dirigeants dans le même cas mais … sur site. Plus positif, les 32%, pour lesquelles le contexte pandémique aurait permis d’améliorer leur empathie envers les autres.

Vers de nouveaux projets professionnels

Selon cette étude, l’impact du télétravail sur l’évolution du plan de carrière est notable pour au moins une personne interrogée sur 3. Ce sont notamment les 21-34 ans, 41%, qui sont les plus motivés à modifier leur parcours professionnel. 22% d’entre eux sont d’ores et déjà prêts à le faire si l’équilibre actuel entre présentiel-distanciel est rompu dès demain.

Le mode Hybride à l’honneur

Comment conserver une cohésion et une culture d’entreprise quand le présentiel à 100% n’a plus la préférence des employés ? Le mode hybride semble être le passage obligé notamment pour conserver la Génération Z et d’un manière générale ce que l’on nomme les Talents. En tout cas le travail à distance n’impacte pas 52% des 21-34 ans qui estiment pouvoir établir des relations personnelles sans avoir besoin de présence physique.

Que ce soit via des plateformes de visioconférence et autres supports électroniques ou par simple appel vocal, pour 52% des employés pas de différence avec une réunion en présentiel. Ils sont même près des deux tiers à estimer qu’un simple appel vocal est la meilleure des solutions pour échanger.