Proposer aux salariés une certaine flexibilité du lieu et des horaires de travail est devenu un argument concurrentiel. Les entreprises qui souhaitent attirer et recruter les meilleurs profils doivent se préparer à une toute nouvelle façon de travailler.
Dans le sillage de la pandémie, les entreprises ont été contraintes de réexaminer leurs stratégies d’acquisition de talents, leurs ressources et leur technologie. Quinze mois de crise sanitaire ont modifié les attentes et les besoins des collaborateurs. Cette période a été un facteur de changement historique pour le recrutement et l’intégration de la main-d’œuvre. Nombre de ces changements ont relevé la barre du processus de recrutement et de l’expérience du candidat. Certains professionnels des RH affirment qu’il n’y a pas de retour en arrière possible et s’attendent à ce que ces changements perdurent bien après que la menace pandémique ait disparu.
La dernière étude Future Forum Pulse, menée par le centre de recherche de Slack sur l’avenir du travail auprès de 10 000 travailleurs révèle que 93 % d’entre eux veulent de la flexibilité par rapport à leurs horaires, tandis que 76 % d’entre eux souhaitent une flexibilité quant à leur lieu de travail. Plus de la moitié des répondants sont prêts à changer de poste, un salarié sur 5 (21 %) est susceptible de rejoindre une nouvelle entreprise dans l’année à venir et plus de la moitié d’entre eux (56 %) est ouverte à de nouvelles opportunités.
La flexibilité des horaires est tout aussi importante
Dans le contexte de cette étude, la définition de la flexibilité du travail ne se limite pas à l’opposition entre travail au bureau et télétravail. En fait, « la flexibilité ne peut être assurée qu’à travers un nouveau mode de travail où l’information est accessible en permanence, avec des canaux de communication cohérents et un rythme de travail cadré, sans pour autant revenir aux horaires de bureau traditionnels », explique le rapport.
Si la flexibilité du lieu de travail est importante pour les répondants, celle des horaires l’est tout autant. Elle est devenue l’une des exigences principales des salariés. La flexibilité des horaires a un impact encore plus important : les salariés sont plus productifs et nettement moins stressés. Ils affirment même être davantage connectés à leurs collaborateurs et aux informations dont ils ont besoin pour faire leur travail (voir le graphique ci-dessous).
Mais la flexibilité a aussi ses limites. Les salariés réclament malgré tout une certaine structure dans leur journée de travail. Les deux tiers (65,6 %) souhaitent trouver le juste équilibre entre flexibilité et structuration des horaires. En règle générale, cela consiste à délimiter un cadre horaire fixe pour les réunions et les échanges rapides (par exemple 10h – 14h), ce qui permet une flexibilité pour le reste de la journée.
« L’année qui vient de s’écouler a modifié les attentes de chacun : personne ne veut retourner aux anciennes méthodes de travail. Mais les actifs sont également impatients de tourner la page du télétravail imposé au cours des 15 derniers mois. Les entreprises qui souhaitent attirer et recruter les meilleurs profils doivent se préparer à une toute nouvelle façon de travailler : un modèle flexible qui redéfinit profondément non seulement le cadre, mais aussi le rythme et la manière de travailler. » Brian Elliott — Directeur général.