Kathryn Minshew - avec sa startup The Muse - détient un record : les investisseurs ont rejeté 148 fois son dossier de financement, avant qu’elle ne revoit sa stratégie et réussisse à lever 30 millions de dollars ! Quelle a été sa recette gagnante ?

The Muse est un site américain de recherche d’emploi et de conseil en carrière. Il a été co-fondé par Kathryn Minshew (photo ci-dessus) qui en est la CEO.

La startup est aujourd’hui célèbre pour avoir rencontré des débuts pour le moins difficiles, marqués sous le signe du ‘non’... La jeune pousse détient en effet un record, celui d’avoir essuyé 148 rejets d’investisseurs !

Un rejet massif et injustifié

Kathryn Minshew aurait pu jeter l’éponge en faisant le constat que son projet ne retenait pas l’attention des investisseurs. Essuyer quelques refus peut se traduire par un désintérêt ou une incompréhension du modèle de l’entreprise, ou par un marché inapproprié, trop concurrentiel ou pas assez ‘riche’. Sans oublié qu'il est porté par une femme... ce qui semble heurter le machisme d'une grande partie des investisseurs !

On voit pourtant difficilement cela dans le secteur de l’emploi, où les projets se multiplient souvent avec succès. Kathryn Minshew a donc mis en place une recette, reposant sur 3 secrets, ou tout du moins les présentons-nous comme tels, qui lui ont permis une fois passée l’épreuve du démarrage, de procéder à une levée de 30 millions de dollars en série A.

Les 3 secrets de Kathryn Minshew

  • Persévérance

Le premier secret n’en est pas un, mais c’est une constante pour la majorité des porteurs de projets, faire preuve de persévérance. Certes, son site a connu des difficultés, essuyant 148 ‘non’ au cours de sa course aux investisseurs. Mais la jeune entrepreneuse et son associé n’ont pas lâché prise.

  • Concentration

Lorsqu’elle a pris l’initiative de prolonger sa recherche pour réaliser un tour de table en série A (seconde étape de financement qui suit le lancement du projet, celui-ci reposant généralement sur les fonds apportés par les fondateurs et sur la ‘love monnaie’), Kathryn Minshew a concentré tous ses rendez-vous avec les investisseurs ciblés sur une période de 3 semaines.

Aux investisseurs qui refusaient cette contrainte, elle a justifié sa demande en la positionnant dans un agenda chargé, et elle a invité ses contacts à se repositionner sur un autre tour. Et elle est partie du principe que les investisseurs qui ne faisaient pas l’effort ni de s’intégrer dans son calendrier, ni de reporter leur attention sur un rendez-vous plus éloigné, ne soutiendraient probablement jamais son projet.

  • Clients

La troisième stratégie gagnante de Kathryn Minshew a été de se tourner vers ses clients, les utilisateurs finaux, afin de leur demander leur avis et de réunir leurs commentaires positifs comme autant de marques de confiance dans la viabilité de son projet.

Cette démarche est doublement enrichissante : elle accompagne l’entreprise et l’aide à comprendre et à améliorer son positionnement et son offre sur son marché ; elle confirme aux investisseurs la viabilité du projet et son adéquation à un public cible. « Nous étions sur le chemin que les gens aimaient », a commenté Kathryn Minshew.

Source : Podcast « Financial Grownup » de CFP Bobbi Rebell