Le télétravail est recherché par les employés, mais encore trop peu pratiqué par les employeurs. Voici 5 arguments pour négocier et justifier auprès de votre patron de disposer de jours de télétravail.

Alors que les entreprises dépensent des sommes considérables pour améliorer leurs conditions de travail, et pensent ainsi fidéliser leurs équipes, elles pourraient adopter une démarche toute simple et économique : le télétravail.

Celui-ci est une véritable attente des salariés. En France, par exemple, 6 salariés sur 10 aspirent au télétravail, et même 7 sur 10 dans la population des cadres (lire « Le télétravail, souhaité, mais redouté par les salariés, remarqué par les DRH »).

Dans les entreprises qui ne le pratiquent pas, les candidats au télétravail doivent affronter l’opposition de leurs chefs de service, qui craignent de perdre une partie de leur pouvoir, et des dirigeants qui craignent les abus, tout en ‘montrant l’exemple’ en multipliant inutilement les heures de bureau non productives.

Plus que de chercher à répondre à leurs objections, nous vous proposons 5 arguments qui justifient que vous obteniez le feu vert pour pratiquer le télétravail. Avec un mot d’ordre : un télétravailleur est un travailleur heureux !

Image d’entête 87035929 @ iStock Zentangle

1Le télétravailleur est plus productif

De nombreuses études ont montré que les télétravailleurs ne sont pas seulement plus heureux, ils sont plus productifs.

Une expérience a été menée par une entreprise chinoise de voyage, qui a divisé ses salariés en deux équipes. Pendant 9 mois, la première a travaillé à son domicile, pendant que la seconde a continué de travailler au bureau. Résultat, les télétravailleurs étaient non seulement plus heureux, mais ils étaient également moins stressés (ils ont réduit leur consommation de tabac), et surtout ils se sont révélés plus productifs.

Le gain de productivité a été mesuré à 13,5 % d'appels clients traités en plus, soit pour l’employeur une journée de travail effectif supplémentaire par semaine.

2Le télétravailleur peut prendre plus de pauses

Des études ont montré que la prise de pauses régulières améliore la productivité et la créativité, et permet de mieux tenir l’agenda. Idéalement, nous devrions pratiquer une pause de 15 à 20 minutes toutes les 50 à 90 minutes.

Rien de tout cela dans l’entreprise. Le rythme du travail, la surveillance du chef de service, les incitations des camarades de bureau, autant de motifs pour prendre soit trop, soit trop peu de pauses, et dans tous les cas qu’elles ne soient pas productives.

Le télétravailleur prend sa pause quand il le souhaite, à son rythme, avec régularité, sans autre influence que sa sérénité, et ainsi maintenir sa productivité.

3Le télétravailleur se réveille plus tard

« Se coucher tôt et se lever tôt rend un homme heureux, en bonne santé, et sage », affirmait Benjamin Franklin. L’idée ici est plutôt de suivre le rythme de la nature, se lever avec le soleil et mettre fin à ses activités professionnelles à son coucher. Et de dormir un peu plus pour votre bien.

Une fois encore cette pratique a une influence sur la productivité - le télétravailleur est mentalement plus en alerte -, il a moins besoin de stimuli (café, tabac), et il est plus créatif.

4Le télétravailleur ne gaspille pas son temps en trajets

Une étude américaine a démontré qu’avec une moyenne de 45 minutes de trajet quotidien entre le domicile et le lieu de travail, 16 jours sont perdus dans l’année. Et lorsque vous atteindrez le vénérable âge de la retraite, vous aurez perdu une année de votre vie !

Certes, les trajets ne sont pas à la charge de l’employeur. En revanche, l’effet sur la santé comme sur le portefeuille du salarié est désastreux.

5Le télétravail va dans le sens des affaires

Beaucoup d’entreprises, nous l’évoquions en préambule, ont peur des pratiques du travail à domicile, de son coût, de devenir des organisations décentralisées. A l'inverse, de plus en plus d’entreprises – la majorité des startups, 63 % des PME qui aspirent à cela… - travaillent à 100 % à distance. Un choix stratégique qui a au moins deux effets bénéfiques : la réduction de charges de l’entreprise, et la fidélisation des employés plus heureux.