25 % des emplois qui font aujourd’hui l’objet d’offres d’emploi seront automatisés ou robotisés.
L’université d’Oxford a enquêté sur la probabilité d’automatisation des emplois. Pour cela, elle a analysé et noté plus de 700 métiers, leur attribuant une note de 0 à 5 selon leur probabilité d’automatisation. Le résultat a fait l’objet d’une publication : « The Future of Employment: How Susceptible Are Jobs To Computerisation ? ».
Deux choses ressortent de l’étude :
- 200 postes sur les 700 sont susceptibles d’être remplacés par des robots ;
- les secteurs qui seront touchés par le phénomène dépassent largement les métiers manuels.
L’automatisation touchera bien évidemment les métiers manuels, mais également les métiers du service et de l’assistance, les métiers tertiaires (comptabilité, RH…), ou encore les professions artisanales. La production intellectuelle sera également touchée, comme les activités administratives, juridiques, médicales ou de service à la personne !
1 emploi sur 4 va disparaître
Rapportée aux offres d’emplois, ce seront 25 % des offres que l’on trouve aujourd’hui qui seront automatisées d’ici à 2035. Ou selon un autre angle de vision, les travaux de l’université d’Oxford ont montré que 23,9 % des offres présentes aujourd’hui sur les sites d’emploi affichent une probabilité de 75 % de disparaître d’ici 2035.
La problématique liée à cette tendance c’est que, nonobstant les affirmations de tenants de la robotisation, la comparaison entre les emplois qui vont disparaître et ceux que la robotique permet de créer affiche un énorme déséquilibre. Nous l’avons déjà évoqué, le centre de recherche de Davos a estimé que l’automatisation et la robotisation vont entraîner la suppression de 7 millions d’emplois dans le monde d’ici 2020, mais que dans le même temps 2 millions d’emplois seulement seront créés.
Quel avenir pour les jeunes générations ?
Pour les jeunes générations en âge de travailler et celles à venir, la question qui va se poser sera « quels types de compétences pour trouver un emploi demain ? »
Une autre question sera « où travailler demain ? ». En effet, les effets de l’automatisation et de la robotisation ne seront pas les mêmes d’une région à l’autre. Le pourcentage des emplois menacés varie de 19 % à Paris à 30 % dans les Pays de Loire.
% d’offres d’emploi menacées par la robotisation par région (moyenne nationale 23,9 %)
- 29,4 % — Pays de la Loire
- 29,0 % — Bretagne
- 26,6 % — Normandie
- 26,5 % — Bourgogne Franche-Comté
- 26,3 % — Alsace Champagne-Ardenne Lorraine
- 25,7 % — Aquitaine Limousin Poitou-Charente
- 25,1 % — Centre-Val de Loire
- 24,6 % — Hauts-de-France
- 23,8 % — Auvergne–Rhône-Alpes
- 23,1 % — Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrenées
- 22,8 % — Corse
- 22,3 % — Provence-Alpes-Côte d’Azur
- 19,2 % — Ile-de-France
Se transformer et réinventer le monde du travail
L’économie et le monde de l’éducation devront s’adapter à ces nouveaux paramètres. Et le monde politique, mais il n’est pas certain que la majorité de ses membres aient pris conscience du phénomène… Nous devrons réinventer la société et le monde du travail. Paradoxalement, alors qu’elle participe à l’automatisation, la transformation digitale devrait également être le support de la ré-invention du travail. Sans cela, les écarts qui secouent nos sociétés modernes ne vont que se creuser !
Source : blog Azuna, moteur de recherche d’emploi