Une étude mondiale montre que la pandémie a entraîné plus de difficultés psychologiques chez les cadres dirigeants que chez leurs salariés.

Les difficultés psychologiques induites par la pandémie de la COVID-19 ont impacté différemment les salariés en fonction de leur niveau hiérarchique, de leur génération et de leur localisation géographique, selon une nouvelle étude publiée par Oracle et Workplace Intelligence, une société d'étude et de conseil RH.

Plus de 12 000 salariés, managers, responsables RH et cadres dirigeants ont été interrogés dans le cadre de cette enquête. Principal constat : les cadres dirigeants ont plus de difficultés à s'adapter que leurs salariés.

La moitié (53 %) rencontrent plus de difficultés psychologiques dans leur environnement professionnel contre (45 %) pour les salariés. Ces cadres dirigeants sont aussi un tiers à être plus susceptible d'éprouver des difficultés à apprendre des nouvelles technologies de télétravail (et aussi de la collaboration virtuelle avec leurs équipes) que leurs salariés.

Par contre, une fois adaptés à cette nouvelle normalité, les cadres dirigeants sont 26 % plus susceptibles d'atteindre une plus forte productivité que leurs salariés. D’ailleurs, ils sont les plus ouverts à l'idée de s'aider de l'IA en cas de difficulté psychologique.

La preuve, 73 % préfèrent parler de leurs difficultés psychologiques à un robot (un robot conversationnel, ou chatbot, ou encore un assistant numérique ou « digital assistant ») plutôt qu'à un humain, contre 61 % des salariés.

Ces mêmes cadres sont 23 % plus enclins que leurs salariés à reconnaître les avantages de l'IA. Et une forte majorité (80 %) remarque que l'IA les a déjà aidés à surmonter leurs difficultés psychologiques au travail.

Autre enseignement : les jeunes générations sont les plus épuisées par les problèmes psychologiques induits par la pandémie. Près de 90 % d’entre eux affirment que la COVID-19 a des conséquences négatives sur leur équilibre psychologique et 94 % signalent que le stress professionnel a aussi un impact sur leur vie personnelle.

Ce sont les plus enclins à parler du stress et de l'anxiété au travail à un robot plutôt qu'à leur manager. 84 % de la génération Z et 77 % de la génération des Millennials préfèrent les robots aux humains pour se faire aider psychologiquement (les Millennials sont 130 % plus susceptibles de subir un burnout que les Baby-Boomers).

La preuve, 90 % de ces salariés affirment que l'IA les a aidés à surmonter leurs difficultés psychologiques, et 93 % veulent que leur entreprise fournisse des technologies pouvant les aider dans ce domaine.

Enfin, c'est en Inde, aux Émirats arabes unis (EAU), en Chine et aux États-Unis que les salariés sont les plus nombreux à se plaindre des conséquences négatives de la pandémie sur leur équilibre psychologique.

Par contre, c'est en Italie que l'on compte le moins de personnes déplorant un impact négatif de la pandémie sur leur équilibre psychologique (65 %). Les travailleurs allemands sont les moins nombreux à signaler que 2020 fut l'année la plus stressante de tout leur parcours professionnel (52 %).

Malgré les différences en matière de niveau hiérarchique, de génération ou de localisation géographique, tout le monde s'accorde sur un point : la pandémie a eu un impact négatif sur la santé mentale des travailleurs au niveau mondial, et ils ont besoin d'aide.