Même si la communication autour des concepts RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance) sont de plus en plus importantes pour l’image et les affaires, il semble que les TPE/PME et ETI ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour que ces stratégies soient appliquées.  

Les stratégies de développement durable reposent avant tout sur les valeurs humaines de respect de la nature et de la volonté de laisser un monde vivable aux générations futures. Mais, bien qu’il existe de nombreuses possibilités pour les entreprises leur permettant de déployer des stratégies qui auront un impact et amélioreront leurs performances sociales et environnementales, les ressources dont disposent les petites et moyennes structures ne leur permettent pas toujours de déployer une stratégie globale.

D’après une étude menée par Noos. Global, la plateforme d’engagement RSE et ESG, « même si la communication autour des concepts RSE et ESG est de plus en plus active et importante, il semble que les entreprises ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour que ces stratégies soient appliquées ». En effet, en 2022, seules les grandes entreprises de plus de 5 000 salariés déclarent avoir une stratégie RSE/ESG complète. Elles sont 55 % à déployer une véritable démarche globale, tandis que39 %des ETI ont déclaré avoir une stratégie en construction, mais bien définie. Tout juste derrière viennent les PME dont les démarches sont encore en chantier, avec une vision qui reste encore à définir : 36 % des répondants déclarent avoir une stratégie RSE/ESG en construction, mais encore mal définie. Dans les TPE (moins de 10 salariés), 47 % des répondants avouent qu’ils n’ont absolument rien en préparation. 

Agir en interne et dans son environnement

En ce qui concerne les leviers actionnables les plus importants, les entreprises estiment que la responsabilité externe (contribution au bien commun, externalités positives…) et la responsabilité interne (promotion de l’inclusion, réduction des émissions carbone) doivent être menées de front. Sur ce sujet, il y a presque unanimité et ce quel que soit la taille de l’entreprise, avec des proportions moindres dans les petites et moyennes structures bien entendu. Ainsi, 38 % des TPE, 42 % des PME, 41 % des ETI et 44 % des grandes entreprises estiment qu’une stratégie viable doit intégrer les responsabilités externes et internes.

De plus, si toutes les entreprises interrogées se fixent comme objectif d’améliorer leurs stratégies durables en 2022, leur degré d’implication varie, les TPE/PME sont en dessous de 38 %, les ETI à 43 % et les grandes entreprises dépassent les 54 %. Pourtant, dans cette lutte pour un monde plus vivable, les réseaux de petites et moyennes structures sont incontournables pour atteindre le point de basculement vers une amélioration globale de l’environnement.

Créer des réseaux vertueux d’entreprises vertueuses

Il s’agit non seulement de mobiliser ses collaborateurs et son écosystème, mais aussi de créer des réseaux d’entreprises vertueuses œuvrant dans le même sens, en explorant les voies possibles pour mettre en place des synergies entre plusieurs entreprises, afin de créer, en plus des chaînes de valeur vertueuses, des secteurs entiers vertueux. De plus, une démarche synergique permettrait aux réseaux de PME de débloquer des avantages systémiques pour résoudre les problèmes qui sous-tendent l’écologie appliquée aux entreprises.

Certes, les entreprises ne sont pas égales devant ces préoccupations, car l’analyse des rentabilités (commerciale, image, notoriété, attractivité) n’est pas la même que pour les grands comptes. Les ressources et les profils sont également différents. De fait, les petites et moyennes structures doivent faire l’objet d’une attention particulière, car elles ont des ressources et des profits différents de ceux des grands comptes pour améliorer leurs performances sociales et environnementales.