Le Chief Happiness Officer (CHO) est né dans la Silicon Valley. Sa mission : faire profiter l’entreprise des bienfaits du bonheur au travail.

Une étude réalisée par Joblift, et portant sur les offres d’emplois postées au cours des 12 derniers mois, vient confirmer la naissance en nos contrées des postes de Chief Happiness Officer (CHO), une fonction nouvelle que l’on retrouve également sur la Silicon Valley où elle est née sous le nom de ‘feel good manager’.

D’abord créée au sein des startups de la Valley, la fonction CHO a traversé l’Atlantique pour débarquer dans nos contrées, de nouveau dans nos startups, mais commençant également à séduire nos entreprises. Doucement, à la mi-2015 le décompte des CHO en France se limitait à une vingtaine d’individus.

Un poste de CHO sur 2 s’exerce dans une startup

La fonction séduit, suffisamment pour qu’émergent des offres d’emplois, que le site Joblift a comptabilisées :

  • 69 offres de postes de Chief Happiness Officer ;
  • 124 offres de postes incluant le management du bonheur des collaborateurs.

Notons que 53% des postes sont créés dans des startups, 28% dans des PME et 18% dans des grandes entreprises.

Inutile de calculer la croissance des offres, et donc des créations de postes, le poste de CHO est si récent que l’on est partis de ‘0’ il y a deux ans. Elles sont donc exponentielles, ce qui ici ne correspond pas à grand-chose et demeure encore marginal.

La position hybride du CHO dans l’entreprise

Lors des premières créations de postes en France, le CHO reportait clairement au DRH, sa délicate mission hybride de s’occuper du bonheur dans l’entreprise l’amenant à dépoussiérer les fonctions RH et communication interne.

L’étude de Joblift vient relativiser cette première vision. D’abord parce que 68% des postes sont confiés à des stagiaires (!), dont les missions sont limitées à des tâches administratives. Ce qui, ne nous leurrons pas, est le cas de la plupart des postes réellement créés.

  • 60% sont liés aux postes d’Office Manager, d’Assistant de direction, ou aux Services Généraux ;
  • 20% sont alloués aux services Marketing et Communication ;
  • 17% seulement aux responsables RH.

Que fait le CHO ?

Avant de terminer, évoquons les missions du ‘feel good manager’. Certes, il serait facile d’affirmer qu’à chaque entreprise son CHO, ce qui d’ailleurs est le cas tant la création du poste est récente. Sa mission commence pourtant à se dessiner :

  • organiser des événements dans l'entreprise ou en extérieur, pour garantir la cohésion et le bien-être des salariés ;
  • réguler la tension liée aux évolutions de la charge de travail ;
  • prêter une attention particulière aux situations individuelles ;
  • assurer une communication interne claire et transparente pour que les salariés puissent s'exprimer sur leur fonction ou sur les relations au sein de l'entreprise ;
  • accompagner les évolutions de l'entreprise qui peuvent s'avérer anxiogènes : nouvelle stratégie, rachat de l'entreprise, déménagement... ;
  • trouver des solutions aux problèmes qui finissent toujours par arriver dans toute organisation impliquant l'humain.

Combien gagne-t-il ?

Difficile de répondre à cette question, chaque cas étant encore particulier. La fonction de rapprochant du responsable de com’ interne, il y est généralement fait référence :

  • 40.000 € annuels pour un chargé de communication
  • jusqu'à 100.000 € pour un directeur de communication

Reste le cas du CHO mis en place par le Comex, qui lui reporte, et qui prend généralement en charge la marque employeur. Là les chiffres demeurent confidentiels…

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