La pandémie de COVID-19 a redéfini le retail, poussant les magasins physiques à évoluer pour rester attractifs. Loin de disparaître face à la montée du
e-commerce, les magasins physiques se réimposent désormais comme des lieux plus intelligents et polyvalents, des espaces incontournables pour l’engagement client, l’expérience de marque – et même la logistique. Loin d’être obsolètes, les retailers visionnaires revitalisent leurs magasins et démontrent la puissance d’un équilibre entre présence physique et digitale.

Commerce unifié : l’avènement d’un écosystème interconnecté

52 % des Français mixent online et offline dans leurs actes d’achats. Même les consommateurs les plus digitalisés (achetant sur plus de 5 sites par an) continuent d’intégrer le magasin dans leur parcours d’achat pour 67 % d’entre eux, que ce soit pour pratiquer le ROPO (Research Online Purchase Offline) et/ou le showrooming (prendre des informations en magasin pour ensuite effectuer son achat en ligne).

Le commerce unifié dépasse l’ancienne logique omnicanale composée de micro-services séparés et d’architectures basées sur des API pâtissant d’un manque d’intégration. S’ils ont amélioré l’agilité, ils ont laissé les entreprises avec des silos de données et des expériences clients insuffisamment cohérentes.

Le commerce unifié intègre pleinement données, stocks et interactions clients au sein d’un écosystème interconnecté. La synchronisation en temps réel des opérations apporte fluidité et efficacité opérationnelle au service d’une expérience client transparente.

L’intelligence artificielle : booster d’expériences personnalisées, de performance et de durabilité

Le commerce unifié constitue une base solide pour les technologies d’IA, de machine learning et d’analyse prédictive qui nécessitent des données précises et étendues, permettant d’anticiper les besoins des clients, d’optimiser les offres et d’ajuster dynamiquement les prix.

L’IA générative pourrait générer une augmentation de 1 à 2 % des revenus des retailers, représentant un bond de productivité de 400 à 600 milliards de dollars.
  • En magasin : des assistants virtuels alimentés par l’IA vont pouvoir guider les clients, proposer des recommandations personnalisées, suggérer des produits complémentaires, répondre à des questions techniques et rendre ainsi les parcours d’achat plus intuitifs.

  • En coulisse : la vision par ordinateur, associée à des connexions 5G rapides, permet une gestion des stocks en temps réel, améliore la précision des paiements et optimise l’agencement des magasins.

    L’analyse prédictive, s’appuyant sur des données en temps réel des tendances d’achats, les conditions météorologiques et les flux de clients, permet de visualiser les pics et creux de la demande, optimisant ainsi les ressources, l’empreinte carbone et les coûts associés (consommation énergétique des magasins : éclairage, température et utilisation des équipements en fonction de l’occupation).

  • En ligne : l’IA générative crée dynamiquement des expériences sur-mesure en analysant les préférences et l’historique d’achat de chaque consommateur.
En faisant converger commerce unifié et intelligence artificielle, l’expérience d’achat est redéfinie, le magasin est repensé. Si un produit est en rupture en magasin, l’IA peut suggérer un point de vente à proximité ou une commande en ligne personnalisée.

Le magasin du futur ne sera pas seulement un lieu de consommation, mais un acteur de transformation, capable d’inspirer de nouveaux modèles économiques et tendances sociétales, façonné par la technologie et les nouvelles attentes des consommateurs. Véritable acteur de transformation, il inspirera des modèles économiques innovants et des tendances sociétales durables.

Par Gilles Bijaoui, Responsable Retail chez Fujitsu France