Pour pallier la pénurie de talents dans la Tech, près d’une entreprise française sur quatre adopte le travail à distance afin de recruter à l’international

Selon le dernier rapport Tech Talents 2022 publié par Remote (spécialisé dans la gestion et le soutien des effectifs distribués) 22 % des entreprises en France adoptent le travail à distance afin d’élargir le vivier de candidats et faire face à la pénurie de talents.

Réalisée auprès de 263 recruteurs français dans le but d’analyser l’état du marché du travail dans le secteur de la Tech, cette enquête révèle cependant que seuls 11 % des entreprises cherchent à recruter à l'étranger dans le but spécifique de pourvoir des postes dans le secteur de la Tech.

Concernant le marché de l’emploi IT, la majorité (62 %) des recruteurs français continuent à rechercher principalement des candidats dans l’hexagone, bien que 16 % d'entre eux rencontrent des difficultés à trouver les bons profils.  

Des entreprises françaises frileuses

Lorsqu’elles recrutent à l’échelle mondiale, plus des deux tiers (78 %) des entreprises en France se tournent vers les écosystèmes Tech les plus longuement établis tels que New York, Londres, Berlin ou San Francisco, mais presque la moitié (46 %) privilégie les pôles émergents comme Buenos Aires, Helsinki ou Guadalajara.



Le rapport révèle par ailleurs que les organisations françaises restent frileuses dans leurs stratégies de recrutement à l’international. Seuls 11 % d’entre elles embauchent à l'étranger dans le but de pourvoir des postes dans le secteur de la Tech, soit le taux le plus bas en comparaison à la moyenne globale (29 %). Mais 24 % d’entre elles ont déjà tenté ou tentent d’embaucher à l’international.

Les Pays-Bas (40 %), le Royaume-Uni (25 %), l’Allemagne (23 %) et les États-Unis (20 %) sont les pays qui recrutent le plus en dehors de leurs frontières pour répondre au manque de profils dans leurs marchés.

L’étude indique également que 62 % des entreprises en France continuent de privilégier l’Hexagone dans leurs recherches de candidats, même si 16 % d’entre elles admettent rencontrer des difficultés lors de la recherche de bons profils. 17 % des personnes interrogées considèrent Paris comme véritable vivier de talents dans le secteur de la Tech.

En outre, lorsqu'elles recrutent à l'étranger, plus des deux tiers (78 %) des entreprises françaises se tournent vers New York, Londres, Berlin ou San Francisco, les écosystèmes dans le domaine de la tech les plus anciens. Les pôles émergents tels que Buenos Aires, Helsinki et Guadalajara sont cependant pris en compte par presque la moitié (46 %) des firmes en France.  

Les principaux défis du recrutement à l’international

Parmi les des deux tiers (62 %) des recruteurs qui continuent à axer leurs stratégies d’embauche principalement dans l’Hexagone, 24 % d’entre eux affirment le faire en grande partie à cause de leur manque d’expérience et de connaissances dans ce domaine, tandis que 15 % d’entre eux citent l’absence d'entités légales dans d’autres marchés. En outre, 29 % font état de leurs ignorances des exigences légales locales et 25 % d'entre eux s’inquiètent de la barrière de la langue.

Les autres défis et obstacles cités incluent :  
  • La gestion des cultures de travail et de gestion différentes (36 %)
  • Le travail sur plusieurs fuseaux horaires (29 %)
  • Les réglementations locales en matière de paye (22 %)
  • La compréhension des avantages sociaux locaux (22 %)
  • La gestion des salaires (14 %)

  • « Notre étude démontre que pour répondre à leurs besoins en matière de compétences, les entreprises doivent chercher au-delà de leur propre marché. Les talents dans le milieu de la Tech n'ont pas disparu, ils sont simplement répartis dans le monde entier, et les entreprises doivent surmonter les difficultés pour aller les recruter là où ils se trouvent. » souligne Job van der Voort, PDG et cofondateur de Remote.