Selon une étude de Cisco, le travail hybride a amélioré le bien-être des collaborateurs à travers le monde, mais moins en France. Point important, le bien-être social est impacté plutôt positivement par cette nouvelle manière de travailler.

La pandémie a rebattu les cartes. De nombreuses habitudes ont laissé place à de nouvelles pratiques et organisation. Le mix travail sur site/télétravail a été instauré avec plus ou moins d’efficacité.

Et aujourd’hui, qu’en est-il ? Assiste-t-on à un retour aux organisations pré-pandémie ? Une étude note que les conditions de retour au bureau ont un impact négatif sur les salariés.

L’étude de Cisco « Employees are ready for hybrid work, are you ? » donne un aperçu de la manière dont les collaborateurs ont évolué au cours des deux dernières années et de ce dont ils ont besoin pour prospérer dans le futur du travail hybride. Ce mode devrait notamment perdurer dans le secteur financier.

Côté positif, ce rapport, s’appuyant sur les réponses de sur 28 000 salariés à temps plein dans 27 pays, note que :

  • 74,5 % des collaborateurs français déclarent que la possibilité de travailler depuis n’importe où les a rendus plus heureux, contre une moyenne de 82 % à travers le monde. D’ailleurs, une majorité des sondés (61,6 % en France vs 73 % au global) indiquent que le travail à distance a amélioré leurs relations familiales. Un peu moins de la moitié (43,9 %) des personnes interrogées déclarent avoir renforcé leurs relations avec leurs amis.
  • 62,4 % des sondés français estiment avoir fait des économies en travaillant de chez eux, avec une moyenne de 7 000 € économisés par an. Néanmoins, cette somme est en dessous de l’épargne moyenne dans le monde qui est d’un peu moins de 150 € par semaine, soit environ 7 800 € par an.
  • Environ 6 collaborateurs sur 10 en France déclarent que leur productivité et la qualité de leur travail se sont améliorées.
  • Environ trois quarts des collaborateurs (70,1 %) considèrent également que leur rôle peut désormais être rempli avec autant d’aisance à distance qu’au bureau.

Mais tout n’est pas parfait ! Cette enquête révèle que seulement 16,7 % des Français pensent que leur entreprise est « très bien préparée » au travail hybride, soit presque 10 % de moins que la moyenne mondiale, ce qui marque un retard assez important en matière d’organisation ou de confiance.

Autre bémol, un peu moins de six collaborateurs sur dix (56,5 %) estiment que la qualité du travail s’est améliorée. Résultat, en France, le travail hybride est un peu moins plébiscité que dans le reste du monde.

En effet, le nombre de personnes ayant déclaré que le travail hybride et distanciel avait amélioré tous les aspects de leur bien-être est inférieur à la moyenne observée à travers le monde (70,5 % en France vs 78 %).

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour créer une culture inclusive et intégrer pleinement les modalités de travail hybride afin d’améliorer le confort des collaborateurs.

Autres soucis relevés : plus de trois quarts des sondés (79 %) pensent que la cybersécurité est essentielle pour travailler à distance en toute sécurité. Mais moins des deux tiers (63,1 %) affirment que leur entreprise dispose actuellement des capacités et des protocoles adéquats.

Seuls 58 % pensent que tous les collaborateurs de leur entreprise comprennent les cyber risques liés au travail hybride, et 67,5 % pensent que les chefs d’entreprise connaissent les risques.

« Il reste des lacunes afin de pleinement exploiter les opportunités d’un avenir en lien avec le travail hybride, en particulier dans la construction d’une culture inclusive, la conception de stratégies d’engagement des collaborateurs et le déploiement d’une infrastructure technologique efficace », constate Laurent Degré, Président de Cisco France.