Les modes de travail post-Covid sont devenus la nouvelle norme. Les salariés éprouvent désormais de nouvelles attentes.

En 2023, les salariés sont en quête de bureaux augmentés selon le baromètre 2023 M2DG, spécialiste de l’immobilier de bureaux. Réalisée auprès d’environ 1000 personnes représentatives des actifs en poste français âgés de 18 ans et plus, cette enquête constate que les salariés sont de plus en plus satisfaits par leur lieu de travail.

Ainsi, 76 % d’entre eux se déclarent satisfaits par leurs bureaux et de leurs espaces de vie communs, car les entreprises ont su déployer des efforts importants pour considérer les attentes de leurs collaborateurs en matière d’aménagement.

En effet, ce chiffre est en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. Une augmentation qui peut également être expliquée par la normalisation des modes de travail post crise sanitaire comme le travail hybride ou le smart office.

Du côté des insatisfaits, ils sont tout de même 23 % à être mécontents de leurs bureaux. L'ambiance et l'atmosphère de l'environnement de travail arrivent dans le Top 3 du classement pour 88 % des répondants.

La localisation des bureaux est le deuxième critère à se positionner dans le top 3, puisque 83 % des salariés considèrent ce critère comme clé. 56 % d’entre eux souhaitent par ailleurs bénéficier d’espaces diversifiés (salles de réunion, espaces cuisine et repas, zone pour déjeuner, salle de repos…) et plus d'un tiers (38 %) estiment la propreté comme un élément décisif.

Un résultat en forte baisse par rapport à l’année dernière, puisque 50 % considéraient la propreté comme un incontournable du bureau. Enfin, les hommes sont plus sensibles au design ou à la décoration du lieu de travail avec 33 % d’entre eux qui considèrent ce critère comme l’un des plus importants vs 19 % de femmes.

Les salariés sont en quête d’expériences et de nouveautés, et cela même sur leur lieu de travail. Ils recherchent des espaces avec ce petit plus qui fait la différence, à l’image des bureaux augmentés.  

Praticité et confort

Les services répondent à ce besoin et transforment leur quotidien. 51 % d’entre eux considèrent le forfait de mobilité durable comme un critère décisif dans le choix d’un job. Un bon moyen de réduire leur impact sur la planète.

Les collaborateurs sont aussi en quête de praticité et de confort. En seconde position, et pour 22 %, les supermarchés ouverts 24H/24 se dévoilent comme un atout, tout comme le service de livraison de repas pour 20 % des interrogés. Les plus jeunes (18-34 ans) placent la crèche comme second critère en matière de services avec 29 % d’entre eux.

D’autres services additionnels sont par ailleurs cités par les sondés, à l’image des salles de sport, de massages ou d’autres options promouvant le bien-être et financés par l'employeur.

L’urgence climatique est omniprésente et les entreprises doivent prendre en compte cette crise également en matière d’aménagement de bureaux. Ils sont plus de la moitié à considérer que leur lieu de travail est respectueux de l'environnement (58 %).

Un tiers (33 %), en revanche, ne sont pas en accord avec cela. Un chiffre accentué par le fait que 34 % des salariés accordent de l’importance à l’impact énergétique de leurs bureaux, mais n’agissent pas en conséquence. Ils sont tout de même 44 % à mettre des choses en œuvre pour limiter cet impact.  

Metavers, un soufflet qui retombe

À noter que le métavers est un sujet en recul : un tiers le considère comme utile dans leur quotidien au travail. L’année dernière, ils étaient 40 % à y trouver un intérêt professionnel.

Cependant, ils sont près de la moitié (47 %) à considérer que ce nouveau mode de collaboration ne serait pas utile dans leur quotidien au travail. Parmi les avantages de cette technologie, 37 % d’entre eux et 40 % de femmes placent le gain de temps de trajet en première position, suivi de l’équilibre vie professionnelle/privée pour 33 % et du contact avec ses collègues, même à distance, en dernière place avec 26 % des sondés.

Un résultat contradictoire avec le premier inconvénient sélectionné puisqu’ils sont 46 % à craindre la perte de contact social, surtout chez les plus de 45 ans. L’inquiétude quant à la confidentialité des échanges arrive en seconde position avec 27 % des interrogés, suivie de près par la difficulté d’utilisation pour 23 %.

Enfin, il est important de noter que les 18-34 ans positionnent la peur d’une dépendance au métavers en deuxième position en termes de freins (27 %).