Seul un tiers des employés français souhaite retourner travailler au bureau à temps plein. C’est le principal enseignement du rapport « The New Workplace: Re-imagining Work After 2020 » d’Okta spécialisé dans les solutions de gestion des identités pour l’entreprise.

La pandémie change le donne. Réalisée par YouGov auprès de 6 000 salariés travaillant dans des bureaux en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, cette enquête confirme un intérêt grandissant pour le télétravail.

Pour certains, cette nouvelle façon de travailler a été un soulagement : moins de trajets quotidiens, moins de distractions et un bien meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Cela a également été une découverte pour nombre d’entre eux : la majorité des répondants français (59 %) a déclaré n’avoir jamais eu l’occasion de pratiquer le télétravail auparavant, et se rendait sur leur lieu de travail cinq jours par semaine.

Presque deux tiers (63 %) des répondants français reconnaissent pouvoir mieux se concentrer en télétravail. Pour d’autres, en revanche, ce changement soudain a représenté un défi majeur, car beaucoup d’entreprises de divers secteurs n’ont pas adopté de stratégies flexibles ou basées sur le télétravail.

Résultat, elles ont pénalisé à la fois leurs activités et leurs collaborateurs. Bien que la moitié des répondants disposent des équipements nécessaires pour être productifs depuis leur domicile (ordinateur portable ou d’un endroit adapté au travail), un tiers (33 %) des personnes interrogées estiment que leur entreprise ne leur a pas fourni les équipements nécessaires.

Les personnes habitant dans une grande ville ont plus souffert du télétravail. Beaucoup vive dans de petits appartements et ont été contraints de partager leur « bureau » avec le reste de leur famille.

Ainsi, 29 % des répondants ont affirmé ne pas être aussi productifs qu’au bureau, car ils ont dû partager leur espace ou s’occuper de leurs enfants. En outre, 39 % des répondants déclarant être attristés de ne plus pouvoir avoir des conversations en personne avec leurs collaborateurs et 46 % d’entre eux regrettent les liens qu’ils avaient forgés avec leurs collègues.

Logiquement, l’industrie informatique était plutôt bien préparée avec 79 % des professionnels du secteur ayant déclaré avoir un accès aux équipements nécessaires.

En revanche, le secteur de la santé l’était beaucoup moins, avec seulement un peu plus d’un tiers de leurs employés (35 %) correctement équipés. La fonction publique semble être la moins préparée à s’adapter à cette pandémie.

Près de 60 % des employés découvrant le télétravail. Seuls 48 % et 44 % des répondants auraient respectivement bénéficié du matériel et des logiciels adéquats, contre 54 % et 47 % pour les salariés du secteur privé.

« Les entreprises n’ont pas eu d’autres choix que de constater l’impérieuse nécessité de repenser leur organisation, avec pour principale conséquence une redéfinition du poste de travail à distance et plus largement une nette accélération de leur transformation numérique », constate Nicolas Petroussenko, Country Manager d’Okta France.

Avec le télétravail, les entreprises ont dû faire face à de nouvelles contraintes en matière de protection des données et du SI.

Selon l’étude d’Otka, seul un quart des répondants français estiment que les mesures de sécurité prises par leurs employeurs pour les protéger des cyberattaques sont satisfaisantes. Une minorité (6 %) n’est pas du tout rassurée…

Là aussi, ce niveau de préparation varie en fonction du secteur : 45 % des répondants travaillant dans l’informatique considèrent leur employeur comme totalement prêt sur le plan de la sécurité. À l’inverse, seul un quart des personnes interrogées dans les secteurs du commerce de détail et de l’enseignement sont du même avis.

« Le principal enseignement de notre étude est que les entreprises doivent procéder à un changement culturel de l’organisation du travail pour une approche plus flexible. Il ne s’agit pas uniquement de permettre aux employés de travailler de n’importe où, et de façon sécurisée, mais de leur offrir un environnement de travail adapté à leurs nouveaux besoins notamment collaboratifs, avec une flexibilité accrue et une expérience utilisateur tout aussi confortable », explique Nicolas Petroussenko.

Source: Okta