Retenir les talents, en attirer de nouveaux est plus qu’une simple question de bulletin de paye. La capacité à proposer un travail hybride devient un critère primordial au même titre que le salaire. Le bien-être au travail devient l’objectif ultime. Tour d’horizon du  mode hybride en entreprise aujourd’hui.

Selon une étude du spécialiste de la visualisation et de l’affichage, Barco, près d’un tiers des employés pensent à changer de job car ils ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail en mode hybride. Bien qu’ils soient 8 sur 10 à se déclarer satisfaits de travailler ainsi, 71% d’entre eux déclarent également être stressés par les réunions en mode hybride. Un pourcentage aisément compréhensible si l’on considère que 7 personnes sur 10 affirment être affectées par des problèmes techniques récurrents lors de leurs meetings professionnels.

Qualité des rencontres pro en chute

Des faits que corroborent le baromètre des meetings imaginé par la société. Un baromètre qui considère le ressenti des employés sur la qualité des rencontres professionnelles mixtes, couplant virtuel et présentiel. Il ressort clairement que sur les 4 dernières années de 2019 (début du confinement) à 2022, l’indice de satisfaction des employés n’a fait que chuter drastiquement. Il passe de +63% en période de confinement total à -38% aujourd’hui, au retour à la normale. Déjà l’an passé, le baromètre affichait un fléchissement de -25%.

Un mode Hybride plébiscité

Et pourtant, d’une façon générale, tout le monde plébiscite le mode hybride avec un taux d’approbation de 80% et près de 40% des personnes interrogées affirment même être plus productives dans un tel contexte. La moyenne idéale de l’équilibre « A distance - Présentiel » se situe à 1,5 jour en « home office » selon ce sondage effectué sur un panel réparti presque équitablement avec des personnes évoluant dans tous les modes de travail possibles : 17% totalement à distance, 32% plus de temps à distance que sur site, 26% plus de temps sur site qu’à distance et enfin 25% totalement sur site.

Une réalité sur le terrain qui coïnciderait presque à l’idéal de toutes les personnes interviewées si l’on considère leurs réponses sur le sujet :

Un équilibre pour le bien-être

Un équilibre que l’on retrouve dans les chiffres concernant le bien-être. Ils sont 1 sur 2 à affirmer avoir trouver leur équilibre personnel-professionnel avec le mode hybride avec seulement 10% qui ressente cette situation comme négative. 44% considèrent que leur productivité est meilleure lorsqu’ils travaillent à distance. Et même 43% estiment que l’entreprise gagnerait en productivité grâce au « Home Office ».

Le paradoxe du mode Hybride

Nicholas Bloom, économiste à l’Université de Stanford affirme que de nombreux managers craignent une baisse de l’innovation. Il estime que seules de séances de brainstorming en présentiel peuvent faire émerger de nouvelles idées en profitant de la stimulation de groupe. Ils sont d’ailleurs 31% à penser que la présence est indispensable pour tenir de telles réunions créatives et 42% que les conversations personnelles doivent être également menées en présentiel.

Le stress des meetings hybrides

Même si la plupart des employés ont trouvé un équilibre avec le mode hybride, il y a encore beaucoup d’aspects techniques à régler pour que la situation soit réellement optimum. Ainsi de nombreux problèmes techniques viennent perturber ces échanges et stresser les interlocuteurs. Les câbles sont à l’origine de 48% de ces problèmes alors que 58% proviennent de la difficulté à partager des documents … et ceci lorsque tout le monde arrive à se connecter car ils sont 1 sur 2 à se heurter à des difficultés lors de leurs connexions  audio ou vidéo voire les deux.

Pour certains, le ressenti émotionnel est difficile avec le travail en mode hybride. 31% affirment être gênés car ils ne peuvent par lire, par exemple, le langage du corps. D’autres, 1 sur 3,rencontrent plus de difficultés pour s’exprimer alors que 62% se plaignent de ne pas bien entendre les échanges.

Par ailleurs, certaines catégories de personnes sont plus touchées que d’autres comme les managers de grandes équipes ou les juniors qui sont plus nombreux à être stressés avec les problèmes techniques rencontrés pendant les meetings hybrides.

L’entreprise prête pour le travail hybride ?

Pas vraiment car 1 entreprise sur 2 n’est pas encore prête à combler tous les souhaits des employés en terme de travail hybride. Et pourtant déjà 30% des salariés déclarent ne pas hésiter à postuler pour une entreprise qui présente une politique de travail hybride clairement établie. Leur recherche en ce sens est d’ores et déjà entamée. Alors que 73% des employés se posent déjà la question du départ en raison de l’absence de politique de travail hybride, leur entreprise n’a souvent pas de solution pour les retenir car elles sont encore 60% à ne pas avoir établi (voire réfléchi) à une politique concernant le meeting  hybride.

Une obligation pour survivre dans un monde digital

Aujourd’hui les conditions de travail sont tout aussi importantes que le niveau de salaire pour retenir ou attirer les « talents ». Cela signifie des espaces de travail adaptés tant chez eux que sur site, le tout accompagné d’une politique de travail hybride clairement établie et surtout, la technologie adéquate pour opérer des meetings hybrides dans des conditions optimums qu’ils se fassent en présentiel ou à distance. Pour l’entreprise cela nécessite rapidement des investissements sur tous ces points pour correspondre aux nouvelles normes de travail.