La quasi-totalité des retailers proposera la livraison le jour même d’ici 2025. Seuls un tiers disent pouvoir le faire aujourd’hui, ce qui souligne le besoin accru d’automatisation des réseaux de livraison et de stratégies d’exécution « hyperlocales », selon une étude

Selon une étude publiée par Bringg, fournisseur de plateforme cloud de livraison et d’exécution, les retailers de toutes tailles affirment qu’ils proposeront la livraison le jour même d’ici trois ans.  Principal argument : les consommateurs continuent à privilégier la rapidité et la commodité de l’exécution du dernier kilomètre.

En étudiant les réponses de 500 retailers aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Allemagne, en France et en Italie, Bringg a pu établir son baromètre annuel « State of Retail Delivery & Fulfillment ».

Quelles sont leurs forces et faiblesses dans leur capacité de livraison du dernier kilomètre afin d’améliorer l’expérience clients? Principale réponse : les retailers doivent développer un réseau de distribution plus connecté, des capacités d’automatisation et se concentrer sur des stratégies de livraison géographiquement plus petites, ou « hyperlocales ».

Technologies disparates

Cette enquête note en effet que de nombreux modèles actuels d’exécution du dernier kilomètre ne permettent pas la livraison le jour même ou à la demande. 36 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles ne disposaient pas de la technologie nécessaire à la livraison le jour même, citant la visibilité en temps réel des commandes comme principal problème.

Un quart a indiqué que la distance à parcourir entre l’entrepôt et l’exécution était le principal obstacle à la livraison dans les délais. Résultat, ces professionnels ont un besoin urgent d’une plus grande connectivité, mais un manque de visibilité et une technologie dépassée les freinent.

L’étude souligne que 44 % gèrent plusieurs canaux d’exécution avec des technologies disparates et que 61 % citent des problèmes de visibilité en temps réel une fois que la commande est prête à être livrée.

Le manque de données est une préoccupation centrale pour les détaillants en raison de la visibilité en temps réel des commandes (dans ce cas, 51 %) et du temps de déplacement (49 %).

Les coûts de livraison sont une question centrale tant pour la capacité de livraison que pour la décision opérationnelle. 36 % des détaillants interrogés gèrent la sélection flotte en fonction du coût de la livraison.

Un problème exacerbé par la multiplicité des partenaires de livraison, puisque 26 % des détaillants disent avoir du mal à avoir de la visibilité lorsqu’ils travaillent avec des tiers.

Plusieurs flottes à gérer

Or ces professionnels s’éloignent de la dépendance à un seul transporteur traditionnel et se tournent vers une combinaison de fournisseurs pour se connecter plus rapidement à leurs clients : 55 % d’entre eux utilisant plusieurs flottes pour la livraison du dernier kilomètre.

Résultat, seul un tiers a déclaré être confiant dans ses capacités à répondre à ces changements et à d’autres changements de comportement d’achat induits par la pandémie. Un peu moins de la moitié ont déclaré qu’ils n’étaient que plutôt confiants dans leur capacité à le faire, selon le rapport.

« Face à la nécessité d’augmenter la capacité de livraison, d’innover davantage dans le domaine de la technologie et de renforcer les partenariats avec les fournisseurs, il est temps pour les 49 % de détaillants “plutôt” confiants de prouver qu’ils peuvent, eux aussi, être suffisamment agiles pour améliorer la rapidité et la commodité des livraisons », lit-on dans ce rapport.