Une étude menée par Insight révèle qu’une fracture de longue date avec leurs équipes informatiques empêche les entreprises d’adopter les nouvelles technologies et menace leur capacité de réponse à la pandémie sur le long terme.

Les habitudes ont la vie dure. L’étude « Connecter l’IT et l’entreprise » d’Insight le confirme. En dépit de l’importance de l’informatique pour réaliser les objectifs stratégiques des entreprises, près de trois quarts (72 % au total et 74 % en France) d’entre elles traitent celle-ci comme un service utilitaire plutôt qu’un facilitateur.

Elles ne sont que 22 % (28 % en France) à lui accorder un siège au sein de leur direction. Cela a des conséquences directes : 56 % des entreprises françaises ne mettent pas à profit les nouvelles technologies, car elles n’écoutent pas leurs équipes informatiques.

Autres enseignements de l’étude :

  • En France 77 % (81 % des répondants) des départements informatiques sont libres d’investir dans les compétences dont ils ont besoin. Pourtant 59 % (70 % en France) ne font pas l’objet de mesures par rapport aux indicateurs clés de performance (KPI) de l’entreprise.
  • 57 % (51 % en France) des entreprises indiquent qu’elles doivent investir davantage dans des compétences et technologies requises pour le télétravail, et 60 % (50 % en France) dans celles nécessaires à l’optimisation de leur activité.
  • 67 % des entreprises travaillent sur des projets destinés à améliorer l’expérience de leurs employés, et 55 % et 50 % en France sur des projets visant à optimiser leur activité.
    Cependant, en raison de la croyance dans un retour à la « normale », nombre de ces projets ne bénéficient pas du plein soutien de l’entreprise et sont donc davantage voués à l’échec.
  • Le fait de ne pas impliquer ni écouter l’informatique, à quoi s’ajoute la fracture manifeste entre celle-ci et le reste de l’entreprise, a très certainement contribué aux dépenses de 4,19 M€ des entreprises en 2018-2020 sur des projets dont elles n’ont pas totalement tiré profit ou qui ont échoué.

La pandémie a mis cette fracture en lumière. 83 % (85 % en France) des décideurs informatiques pensent qu’elle a transformé les modes de travail de manière permanente.

Pourtant, au moins 61 % (60 % en France) des entreprises hésitent à investir dans des projets qui pourraient améliorer l’expérience de leurs employés ou optimiser leur activité.

Si elles n’y remédient pas, elles courent véritablement le risque d’investir dans des projets sans croire à leurs objectifs, de ne pas saisir l’impact des nouveaux modes de travail sur leur personnel ou encore de fonder leurs stratégies sur des hypothèses erronées.

En conséquence, elles auront la quasi-certitude de voir ces investissements gaspillés, leurs projets échouer et leurs concurrents prendre l’avantage.

« La pandémie a apporté des changements permanents aux modes de vie et de travail de nombre d’entre nous. Nous ne reviendrons pas à l’état antérieur et il est absolument impératif pour les entreprises de s’adapter. Il est toujours extrêmement risqué de ne pas réaliser les bons investissements », insiste Emma de Sousa, Présidente EMEA d’Insight.