Aujourd'hui, des facteurs externes tels que le changement climatique, les tensions géopolitiques et les turbulences financières ont un impact majeur sur les entreprises. Face à ces pressions, comment les dirigeants peuvent-ils transformer leur organisation et relever les défis du développement durable ?

Les réponses se trouvent dans un imposant rapport publié par Fujitsu. Le groupe a demandé à Oxford Economics de mener une enquête auprès de 1 800 décideurs dans neuf pays afin d'évaluer l'état d'avancement de leurs activités de transformation de la durabilité, y compris comment la transformation numérique contribue à la réalisation de leurs objectifs de durabilité.

Pour étayer l'étude quantitative, une série d’entretiens approfondis avec 22 dirigeants a été menée. Les résultats montrent que de nombreux dirigeants considèrent désormais les défis liés au développement durable comme des opportunités commerciales.



Une valeur environnementale et sociale est désormais considérée comme une priorité de gestion importante. D'autre part, l'enquête a révélé que de nombreuses organisations n'ont pas encore mis en œuvre la transformation de la durabilité ; seuls8 % d’entre elles sont de véritables leaders en matière de développement durable.  

Incertitude croissante

Les tensions géopolitiques, le changement climatique et les turbulences sur les marchés financiers continuent de créer des défis sociaux complexes et des incertitudes. Selon cette enquête, 53 % des chefs d'entreprise estiment que ces facteurs externes ont désormais un impact sur leur entreprise.

L'intensification des cyberattaques est citée par le plus grand nombre de répondants, suivie par l'inflation élevée et la hausse des taux d'intérêt. Cette incertitude croissante oblige les chefs d'entreprise à revoir leurs priorités, ce qui les conduit à accorder plus d'attention aux défis posés par les facteurs externes.



Dans cette enquête, 80 % des chefs d'entreprise déclarent que le développement durable est désormais l'une des 5 priorités de gestion. Il n'est plus considéré comme une contribution sociale dans le cadre de la RSE conventionnelle, mais comme une priorité de gestion stratégiquement importante.  

Manque de données

La moitié des personnes interrogées ont cité la satisfaction des attentes des consommateurs et des clients comme la principale raison de donner la priorité au développement durable. Viennent ensuite la nécessité de respecter les réglementations et les directives gouvernementales et la satisfaction des attentes des investisseurs en matière d'investissements ESG.



Mais alors que de nombreuses organisations voient dans le développement durable des opportunités commerciales, la maturité des initiatives de transformation en matière de développement durable varie considérablement d'une organisation à l'autre.

Cette enquête révèle que 43 % de toutes les organisations restent largement inactives, tandis qu'environ 20 % commencent tout juste à mettre en œuvre des initiatives de développement durable dans leur entreprise.

Dans l'ensemble, moins de 30 % des organisations ont obtenu des résultats tangibles de leurs initiatives de transformation en matière de développement durable.

Un long chemin reste à parcourir… Quels sont les principaux obstacles ? Il s’agit en particulier du manque d'alignement des dirigeants sur la vision du développement durable et du manque de données fiables, aggravé par la résistance et la méfiance internes.