Désormais bien dotées en outils de communication ou collaboratifs, les entreprises ne  tirent pas complètement parti des bénéfices du numérique, difficiles par ailleurs à évaluer. En cause, notamment, l’exploitation des données par les solutions d’analyse et de gestion qui doit progresser.

Les études qui démontrent l’accroissement de l’investissement dans le numérique sont légion. L’enquête du cabinet conseil Niji pointe les points positifs et ceux à améliorer. Ainsi, 87% des entreprises estiment que l’organisation agile « en mode produit » est un élément indispensable de leur transformation.

Le manque de priorisation induit un risque de dispersion mais 7 entreprises sur 10 déclarent lier au moins 3 objectifs prioritaires en lien à la transformation digitale. Avant la réduction des couts, la priorité est aujourd’hui à l’engagement (87%), la croissance des revenus (82%), l’accélération du temps de mise sur le marché de nouveaux produits et services (70%).

Une transformation réussie passe par la co-construction avec les métiers. Ainsi, 48% des entreprises estiment que l’organisation « en mode produit » est un élément indispensable de leur transformation et 39% y accordent une importance critique.

L’usine digitale, à savoir  l’ensemble des moyens numériques dans le processus de fabrication d'un produit, se voit attribuer un rôle important par 70% des entreprises. Mais plus de 6 entreprises sur 10 reconnaissent qu’il leur reste un effort à faire pour articuler le travail des usines digitales avec la modernisation du SI ou la gestion des données.

Point positif, les entreprises interrogées reconnaissent l’importance du Cloud (100%) et le DevOps (92%). Les API sont également bien adoptées par78% des répondants.

La maitrise de l’architecture du SI reste la clé de voûte selon Niji, 89% des entreprises sondées soulignant que l’évolution de l’architecture du SI devenait nécessaire. Pour cela, deux axes d’évolution très complémentaires se dégagent. Le premier vise la modernisation du SI historique (« SI Legacy »). Le deuxième axe concerne la gestion évolutive du patrimoine de l’entreprise. Un des buts est d’éviter la dette technique de projets mal engagés.

Recherche de talents et veille technologique dans l’agenda des  entreprises

La recherche de nouveaux talents et la montée en compétence sont en tête des priorités de 6 entreprises sur 10. La pénurie de profils seniors qualifiés dans le domaine de l’IT ou la cybersécurité reste une préoccupation pour les entreprises.

Enfin, dernier point de l’étude Niji, la veille sur les technologies innovantes. Il s’agit de la blockchain, des évolutions informatiques (no code/low code, etc.) ou encore des mondes virtuels (NFT, Métavers ou Metaverse, etc.). Plus d’une entreprise sur 10 se dit intéressée par les protocoles capables de stimuler l’innovation interne et/ou de capturer l’innovation externe. Les entreprises doivent être à l’écoute de ces nouveaux moyens pour se préparer aux évolutions digitales mais en les évaluant sur le long terme. La consolidation de leur base digitale est indispensable avant la phase de déploiement.

Cette étude ne concerne pas les TPE et petites PME. A ce sujet, lire l’étude de l’Observatoire des transformations numériques en Normandie. Elle indique que les technologies numériques qui changent la donne sont encore peu utilisées : seuls 37 % des répondants utilisent des outils de gestion et de pilotage de l'entreprise, 29 % des outils de la relation clientèle (CRM, GRC), 16 % font de l'analyse de données massives et 10 % utilisent des outils de gestion de projet.