Les entreprises ne doivent pas considérer le mode de travail hybride comme une approche universelle, mais plutôt une expérience à personnaliser et à adapter en fonction de chaque collaborateur, de son rôle au sein de l’équipe et aux exigences spécifiques du secteur d’activité.
Si le mode de travail hybride est de plus en plus plébiscité, les points de vue divergent considérablement selon le secteur, le profil professionnel ou encore la région géographique. C’est ce que révèle une étude menée par Fuze, l’éditeur de solutions de communications unifiées dans le cloud, auprès de 8 000 travailleurs à travers la planète. Ainsi, 75 % des répondants estiment que le travail hybride devrait être une part essentielle de leur mode de travail de demain.
D’ailleurs, dans la plupart des régions, reprendre le travail au bureau ou sur site à temps plein pourrait entraver la rétention des talents, estime le rapport. À ce propos, plus des deux tiers (67 %) des employés américains, australiens et anglais et plus de la moitié (57 %) des répondants français étudieraient une nouvelle opportunité professionnelle offrant une plus grande flexibilité en termes de comment et où travailler. C’est pourquoi, le rapport invite les entreprises et leurs dirigeants à ne pas considérer le travail hybride comme une approche universelle, mais plutôt une expérience à personnaliser et à adapter en fonction de chaque collaborateur, de son rôle au sein de l’équipe et aux exigences spécifiques du secteur d’activité.
En télétravail, les journées sont plus longues
Pour ce faire, les entreprises doivent mettre en place une organisation adaptée afin de prévenir l’épuisement professionnel : à ce titre, 30 % des personnes interrogées déclarent avoir de plus longues journées de travail depuis qu’elles ont commencé à travailler à distance. Parmi celles-ci, 66 % affirment faire une véritable pause tous les jours. De plus, les entreprises doivent repenser leur approche de réunions en visio pour optimiser l’engagement de leurs collaborateurs.
Car, si la majorité des répondants déclarent être plus productifs et satisfaits du travail à distance, ils s’accordent sur le sentiment de désengagement et de non-productivité que peut engendrer un quotidien rempli de réunions et de visioconférences. En effet, 59 % des participants souhaitent passer moins de deux heures par jour en visioconférences. Par ailleurs, ils sont moins de 10 % à considérer qu’il est important de voir le visage des collègues pendant ces réunions.
Une confiance qui varie considérablement
Un des autres enseignements de cette étude se rapporte à la confiance accordée aux télétravailleurs, et ainsi au travail hybride. Celle-ci varie considérablement selon que l’on soit à la tête d’une entreprise, que l’on soit manager ou employé de terrain. En effet, 54 % des collaborateurs pensent que leur management a confiance en ce mode de travail. Les cadres supérieurs sont 70 % à le penser.
Cet écart est davantage accentué en fonction du type de travail exercé, notamment pour les Office Managers qui sont 73 % à privilégier le travail à distance, comparé aux employés de première ligne, par exemple dont l’environnement de travail ne peut pas être exercé à distance.