« Le test logiciel n’est plus la quatrième roue du carrosse », tel pourrait être le message de cette 9ème Journée Française des Tests Logiciels 2017, clairement affirmé par Olivier Denoo, le nouveau Président du CFTL, le Comité Français des Tests Logiciels.

Le CFTL aurait pu craindre qu’organiser sa 9ème JFTL (Journée Française des Tests Logiciels) au milieu des vacances scolaires de Pâques nuise à la fréquentation de la manifestation, surtout que la journée a été particulièrement ensoleillée. Mais de toute évidence rien ne pouvait entamer l’enthousiasme de l’écosystème français des tests et de l’assurance qualité logicielle, qui a bien répondu présent, des acteurs du marché à plus de 1000 participants qui sont venus échanger.

Rappelons que l’écosystème français des tests logiciels est composé de plus de 50.000 professionnels, répartis à parts presque égales entre l’interne dans l’entreprise et l’externe avec la sous-traitance. Notons par ailleurs que, plus de 11.000 personnes ont suivi les processus de formation et de certification proposés par l’ISTQB (International Software Testing Qualifications Board) et repris en France.

L’Observatoire du CFTL

Passé le dynamisme du secteur, qui s’y est clairement affiché, que retiendra-t-on de cette journée ? L’information est contenue dans l’Observatoire 2017, réalisé tous les 4 ans, mais dont l’enquête sera désormais réalisée tous les 2 ans.

Premier constat en forme de tendance, la réintégration à plus de 50% des testeurs dans les équipes projets. Une tendance qui prend certainement sa source dans l’engouement pour DevOps – certains observateurs n’hésitent pas à évoquer un ‘tsunami’ pour parler de DevOps et d’Agile -, mais surtout dans une meilleure appréhension du rôle des tests dans la qualité logicielle. Elle soulève cependant une problématique, comment gérer l’inter-équipe agile ?

72% des processus des référentiels de tests sont aujourd’hui documentés. 92% des projets sont fortement orientés utilisateurs. Et les tests basés sur les risques progressent, ils sont pratiqués par 60% des testeurs. La criticité est d’ailleurs une priorité référentielle pour 67% d’entre eux.

Moins glorieux, 54% seulement des testeurs disposent d’une solution de gestion de la donnée, et 46% d’une solution de gestion des tests. L’outillage des tests logiciels montre encore des faiblesses !

Les déceptions et les chantiers en cours

« Le décollage de l’automatisation ne s’est pas fait ! ». Le constat est rude, l’automatisation de l’exécution des tests devrait être une priorité car elle participe à l’industrialisation de la démarche. Plus de 70% des testeurs ont automatisé moins de 25% de leur patrimoine de test ! Autre bémol, un accent doit être mis sur la maitrise des coûts, mais là ce n’est pas nouveau…

Le bilan est plus favorable concernant les tests non fonctionnels. On s’accroche sur les tests d’utilisabilité, de performance, de robustesse. Peut-être pas encore assez, par contre, sur les tests de sécurité. Les focus portent actuellement sur l’expérience utilisateur et les applications sur mobile, puis très loin sur les environnements virtualisés.

Notons enfin que les acteurs des tests logiciels bénéficient aujourd’hui - enfin pourrions nous dire ! - d’une forte reconnaissance des métiers, les RH ont fait preuve d’efficacité en ce domaine.

Nous reviendrons sur l’Observatoire dans les prochains jours, lorsqu’il aura été publié et que tous les chiffres seront connus.