Si l'édition 2016 du Mobile World Congress s'est terminée, comme les années précédentes, sur une vague de smartphones, ce sont les autres tendances de la mobilité qui auront retenu notre attention. Samsung, LG, Huawei, Sony, Lenovo, Xiaomi (les chinois étaient présents en force), les français Archos et Wiko, et le grand absent Apple, le grand public ne retiendra probablement que ces marques à l'évocation du MWC 2016, la grand messe mondiale de la mobilité. Mais même si par leurs nouveautés elles ont réaffirmé l'omniprésence du smartphone, ce dernier est entré dans otre quotidien, au point que nos regards se portent désormais vers les nouveaux et futurs usages de la mobilité. A une exception, cependant, les montres connectées (smartwatch), vedettes très attendues du salon l'an passé, et qui se seraient presque faites oublier si elles ne commençaient à se faire abordables, et si Microsoft n'était attendu sur ce marché. A ce propos, si HP n'avait pas signé son retour avec un smartphone pour les pro et présenté comme une alternative au PC, Windows 10 Mobile aurait pu être qualifié de grand absent. Pas de grande nouveauté cependant sur les smartphones, juste le passage de Monsieur Plus : processeurs plus rapides, écrans plus grands et disposant d'une meilleure résolution, comme le son, comme les optiques photo (à quand la fin des appareils photo?), et des selfies en 5 Mpixels. On notera juste l'explosion attendue des systèmes de paiement mobiles et d'authentification qui les accompagnent.

Deux vedettes ont fait le buzz sur MWC 2016

La vedette incontestée est revenue à la réalité virtuelle. A commencer par la présence de Mark Zuckerberg, le patron de Facebook qui détient Oculus. Egalement avec l'apparition et la multiplication des casques de réalité virtuelle proposés par certains géants des mobiles, comme Samsung ou HTC. Mais plus que l'équipement, ce sont les applications qui commencent à faire parler d'elles, signe d'une effervescence qui va se traduire par l'explosion probable, enfin, de nouveaux usages, tant de réalité virtuelle, augmentée, et à 360°. L'autre vedette, plus industrielle dans l'état, c'est l'automobile avec ses dispositifs de connectivité, qui place dans l'habitacle la 4G, le Wi-Fi, Android et des applications. Ainsi pourra-t-on payer son parking depuis la voiture, ou encore partager un véhicule en recevant le code électronique de son propriétaire, et sans qu'il soit nécessaire de disposer d'une clé.

Infrastructure : vers la 5G

Pour terminer, réseau et infrastructure sont toujours présents au MWC, mais leur orientation industrielle les fait oublier de la majorité des visiteurs comme des médias. On pourrait d'ailleurs croire ce domaine réservé aux entreprises et aux opérateurs si une vraie tendance n'émergeait, la 5G. Le futur réseau de la téléphonie s'affiche de 10 à 100 fois plus rapide que la 4G. Ce qui est une réponse à la fois aux attentes de réduction de la latence (vitesse) et/ou à l'élargissement de la bande passante (multiplier les connexions). Comme pour la 4G, les opérateurs auront le choix, ce sera l'un ou l'autre... Si la 5G s'annonce prometteuse, et une réponse inévitable à l'explosion de l'Internet des Objets, il n'en reste pas moins que la norme tarde à être définie, ce qui retarde aujourd'hui les expérimentations, qui pourraient cependant débuter dès la fin de l'année, et demain pour le déploiement commercial prévu pour 2020. Une date retient l'attention, 2018, avec les JO d'hiver qui se dérouleront en Corée du sud. L'évènement pourrait devenir le point d'inauguration de la 5G, et le lancement de la vague très attendue par les constructeurs du renouvellement du parc mondial, qui pour en finir avec le passage de la 3G vers la 4G, qui pour migrer de la 4G vers la 5G.