L'amélioration de l'efficacité et la réduction des coûts sont les deux principales priorités des entreprises pour les 12 à 18 prochains mois, selon PWC. La difficulté à embaucher des talents « natifs du numérique » apparait comme secondaire…

Les résultats de PWC sont donc similaires à ceux de l'enquête 2022.On peut juste noter que les réponses pour certaines des autres priorités - telles que l'automatisation des processus et l'analyse et l'amélioration de la durabilité et de la responsabilité sociale de l'entreprise - ont légèrement augmenté.

Même constat pour les principaux obstacles à la numérisation des chaînes d'approvisionnement. Près de la moitié des responsables interrogés ont mis en avant les contraintes budgétaires.

« D'après notre expérience, une analyse de rentabilité peu claire ou mal formulée constitue souvent un problème plus important qu'un manque de budget. Malgré cela, les dirigeants classent tous les autres défis bien plus bas, y compris la difficulté d'amener les employés et les équipes à travailler différemment (31 % le classent parmi les trois premiers défis) et la difficulté d'attirer, de développer et de retenir les talents “natifs du numérique” nécessaire pour transformer leur chaîne d'approvisionnement (25 %) », soulignent les analystes de PWC.



Cette étude émet l’hypothèse que les entreprises prévoient peut-être de travailler davantage avec les collaborateurs déjà en poste. Par rapport à 2022, moins de dirigeants disent qu'ils auront besoin d’intégrer plus d'employés qu'ils n'en ont actuellement.

La robotique encore délaissée

De nombreuses entreprises indiquent qu’elles formeront les salariés à d'autres fonctions parce que leurs rôles actuels ne seront plus nécessaires. En outre, plus de répondants qu'en 2022 déclarent qu'ils prévoient de réduire leur dépendance globale à l'égard de l'externalisation.

L'adoption et l'application des technologies dans les opérations de la supply chain varient considérablement d'une technologie à l'autre. Le cloud arrive en tête des technologies partiellement ou totalement adoptées (84 %), suivi par l'Internet des objets (79 %).

Les technologies telles que la numérisation et la capture intelligente des données et les outils d'analyse des dépenses par des tiers arrivent juste après. Cependant moins de la moitié des personnes interrogées déclarent que leur entreprise a totalement ou partiellement adopté les drones, la réalité augmentée, la robotique ou l'automatisation des processus robotiques.

Les réponses concernant les investissements technologiques prévus sont similaires. Le cloud, l'IoT, les outils d'analyse des dépenses par des tiers, la numérisation et la capture intelligente des données sont cités en priorité.  

Des investissements pas rentables

Mais lorsqu'on les interroge sur les niveaux d'investissement dans les deux prochaines années, c'est l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique qui suscitent le plus de dépenses.

Presque un quart (22 %) des dirigeants déclarent que leur entreprise prévoit d'investir au moins 5 millions de dollars dans ces technologies. En ce qui concerne leurs principaux objectifs en matière d'investissements technologiques dans la chaîne d'approvisionnement, la stimulation de la croissance (53 %) et l'optimisation des coûts (51 %) l'emportent sur plusieurs autres objectifs possibles.

Reste à s’assurer que ces investissements sont rentables. Seuls 17 % des dirigeants affirment qu’ils ont pleinement produit les résultats escomptés. Il s'agit d'une baisse par rapport aux 20 % de l'enquête précédente.

Là aussi, les répondants sont divisés quant aux raisons pour lesquelles les résultats n'ont pas été à la hauteur. Les raisons invoquées vont du besoin de plus de temps pour mener à bien la mise en œuvre (par exemple, elle est encore en cours), cité par 21 %, à une appropriation et une vision non définies (4 %).