Intervenant en premier lieu, pour une urgence managériale afin d’assurer le remplacement temporaire, les managers de transition font leur percée dans les directions IT, cybersécurité oblige. Mais ils interviennent encore majoritairement au sein des directions générales et financières.
Les managers de transition se sentent confiants pour la grande majorité d’entre eux (60 %). Et pour cause, les entreprises font de plus en plus appel à leur expertise, leur savoir-faire et leur forte expérience pour accompagner la reprise et répondre aux nouveaux enjeux de l’après-crise.
Cette note d’optimisme (qui contraste avec une étude publiée début 2021) et de pragmatisme ressort d’une enquête menée auprès de 120 professionnels du réseau Ressources Transition, un cabinet dédié à la recherche de managers de transition.
Les profils spécialisés dans le digital, la logistique ou l’énergie sont les plus convoités. Côté soft skills, réactivité/prise de décision, expertise, leadership et charisme arrivent en tête des compétences recherchées par les entreprises, avant l’écoute, la polyvalence et l’adaptabilité.
Parmi tous ces professionnels interrogés, une large majorité (70 %) considère que la crise sanitaire a profondément modifié la gouvernance des entreprises, parce qu’elles souhaitent :
- Accélérer leur transformation (digitale, informatique, RH, relation client, etc..), 72 % des réponses
- Repenser leur modèle économique (gestion interne, image de marque…), 47 % des réponses
- Rationaliser leurs coûts, 47 % des réponses
- Etre plus agiles, 45 % des réponses
Les secteurs de l’industrie (52 %), des services (20 %) et du BTP (secteur le plus cité dans « autre » – 12 %) semblent être les secteurs qui font le plus souvent appel aux managers de transition depuis la reprise. Malgré la crise, le secteur industriel est toujours celui qui recoure le plus au management de transition.
Ces professionnels évoluent majoritairement dans les grandes structures, ETI (58 %) et GE (20 %) mais ils commencent à séduire de plus en plus les PME (20 %). Ils restent à la marge dans les start-ups (2 %).
Comme cela était le cas avant crise, ils interviennent le plus souvent dans les directions générales (62 %), les directions financières (53 %) – en soutien des DAF - et les directions des ressources humaines (43 %). Mais, avec la montée des problématiques de cybersécurité, ils font leur percée dans les directions IT.
Globalement, le manager de transition intervient en premier lieu, pour une urgence managériale afin d’assurer le remplacement temporaire d’un cadre supérieur au cours des 6 à 12 mois à venir.
Dans le détail, le trio de tête des raisons du recours au management de transition est :
- Le remplacement temporaire d’un cadre supérieur
- Le coaching de la direction
- La régularisation du travail d’équipe
Alors que dans ce contexte de reprise, on s’attendait à un allongement de la durée des missions, il n’en est rien. 2/3 des répondants déclarent que la durée des missions reste stable, c’est-à-dire dans la grande majorité des cas de 6 mois à un an.